Mes filles me parlaient souvent du popp*ers, ce truc rigolo que l’on renifle, et qui n’est pas une dr*gue. Elles me disaient qu’il fallait que j’essaye, vu que je suis une coincée qui n’a même pas essayé de tirer sur un j*int… Et surtout elles me disaient qu’il fallait qu’on en achète. Surtout que le truc entre temps a été interdit à la vente…

Mère rock and roll, je n’en reste pas moins mère, plutôt méfiante vis à vis des excitants, et n’ayant aucune envie de rentrer dans ce jeu. Je posais donc beaucoup de questions, à mes filles, à d’autres. Le fait que le popp*ers soit utilisé dans des circonstances… disons intimes, et vendu dans les s*x shops, m’a fait sans doute considérer qu’il s’agit plus d’un s*x toy que d’une drogue dure…

Il s’agirait en gros de “détendre” les personnes qui ne le sont pas au lit ! Il s’agit de “vasodilatateur”, voir Wiki, j’ai la flemme de chercher le lien !

Je promets donc à mes filles lorsque nous irons dans GrandeVilleduSud, d’aller leur en acheter. En effet, le truc a été interdit, mais un de leur copain a une adresse. Où ni Athéna (majeure), ni Artémis presque majeure n’osent aller seules.

Entre temps je pose des questions à Gaël, qui a essayé le popp*ers, pas du tout dans ces circonstances olé olé, d’ailleurs et qui qualifie ça de “marrant” avec un effet tellement limité dans le temps que vraiment pas dangereux.

Nous voilà donc mes deux filles et moi un jour d’été dans GrandeVilleduSud, pour une journée balade et shopping particulier. J’ai pris du liquide au cas où la carte bleue serait refusée et puis aussi parce que je n’ai pas trop envie que ma boîte aux lettres serve de dépôt de pub coquines !

Toute la journée, Athéna essaye en vain de joindre le fameux copain qui connait la fameuse adresse pour acheter le fameux popp*ers.
Rien à faire il n’est pas joignable ! Athéna finit par avoir un autre copain, qui ne connait pas l’adresse mais qui sait que c’est entre la gare et la rue des nonnes !

C’est vague ! Nous nous retrouvons dans la voiture où il fait 45° pour interroger le GPS, il veut bien nous donner les adresses des épiceries et des librairies, mais pas des s*x shop…

Reste à appeler le 118 quelque chose !

Euh…  j’avoue que j’ai rarement “la honte” comme disent les djeuns, mais là !
Qui veut s’y coller ?

Artémis ! Sans complexes,  elle appelle un 118 truc machin pour demander les s*x shop de GrandeVilleduSud, pas loin de la gare. La madame lui répond peu aimable qu’elle ne peut pas chercher “près de”. Elle appelle un autre numéro 118 truc muche, où là une dame charmante lui dit qu’elle va chercher “boutique ér*tique”, et lui envoie par sms les adresses.

Il y a une rue où on trouve 2 s*x shop. Le GPS nous y emmène sans problèmes. Une rue étroite avec très peu de boutiques. Je me gare juste devant. Athéna affolée a envie de disparaître sous les sièges. Artémis et moi descendons. Athéna se barricade dans la voiture.

Le premier s*x shop est un peu miteux, fermé par un rideau, derrière lequel on entend 2 hommes parler très fort avec un fort accent. Ça ne donne pas envie de rentrer !

Le second est un magasin tout à fait normal, une vitrine avec des vidéos pas vraiment suggestives, des “déguisements” pas trop inquiétants non plus. La seule différence avec un magasin est qu’il faut sonner pour entrer, et je dois mal m’y prendre, je dois sonner deux fois !

En entrant rien de spécial. Des vidéos au milieu dans un présentoir, de la lingerie sur la gauche, il faut y regarder de près pour voir que la lingerie est un peu à part. Mais je ne regarde pas vraiment.

Un homme, la quarantaine, épaisse chevelure noire, nous accueille. Il regarde Artémis un peu bizarrement, un peu jeune la cliente ! Je lui demande : “vous avez du popp*rs”.
À mon grand étonnement il me dit oui ! Et m’explique que c’est la nouvelle formule, depuis que l’ancien a été interdit. Il m’explique ce que c’est tout en me montrant un minuscule flacon.

- Rien à voir avec l’ancien !
- Je n’ai pas essayé !
J’en discute avec Artémis (qui a essayé) et qui pose des questions.

Pendant que le monsieur m’explique qu’il faut le chauffer le flacon dans les mains, Artémis regarde les g*ods, je ne sais pas comment elle fait d’ailleurs, moi je ne vois rien !

Nous en avons ri après, je disais à Artémis,
- heureusement que tu n’as pas dit “maman achète moi un g*od !”

Puis je dis au monsieur que je veux deux flacons. Il me dit que le prix est le même partout, (mais je n’avais pas vraiment envie de faire tous les s*x shop de la ville !)
Il prend tout son temps me propose une petite poche avé l’accent…

Quand nous sortons, Athéna a trouvé le temps long, totalement terrorisée, elle a cru que sa mère et sa sœur étaient enchaînées dans l’arrière boutique !

Je comptais essayer ce machin en soirée avec les filles. Mais elle sont pressées. Nous nous garons devant la pizzeria, et elles veulent essayer.

Cela sent très fort l’eucalyptus. Un peu comme le flacon que j’utilise pour les inhalations. Mes filles respirent et me disent d’essayer. Je respire !
- Non plus fort !
Je sniffe… et je sniffe… si fort que j’avale le liquide par le nez !
Elles commencent à me regarder, affolées puis se mettent à rire aux éclats, tandis que je crie et que je pleure ! J’ai les yeux qui pleurent, une narine bien débouchée, tandis que je me mouche et que je pleure, les filles mortes de rire, me filment avec l’apn.

En réalité cela fait exactement le même effet que si j’avais utilisé pur, le flacon pour l’inhalation, plutôt que le diluer dans l’eau chaude !
À part déboucher le nez, le popp*ers nouvelle formule ne dilate ni le cerveau, ni les veines, celles du nez peut-être ! 

Cela n’a pas empêché les filles de s’amuser tout l’été avec les innocents flacons, en les chauffant bien dans la main (on ne sait jamais),  et de les montrer à tout le monde !

Et elles ont raconté l’anecdote à leurs copains, et il y avait de quoi, le 118 machin, la mère et la fille dans le magasin, Athéna terrorisée dans voiture

Et elles leur ont montré le film de Louisianne ridicule !

À ma famille ? Non je n’ai rien raconté !

Oui le fameux popp*ers nous a laissé un super souvenir !

Sauf que maintenant Artémis veut aller en Espagne, où parait-il, il y a encore du vrai !