Gaël est dans un état normal. Il s’est arrêté pour fumer une cigarette. Je lui dis qu’il devait m’attendre. Il est fatigué il veut dormir là. J’insiste pour qu’il vienne chez moi, il prétend qu’il est plus près de chez lui, ce qui est faux. J’insiste, il s’énerve, je lui dis qu’il est trop c*n, il démarre. Il part vers le village Petitecolline.

Je monte dans la voiture et je le suis. Jusqu’à Petitecolline. Mais je le perds, je ne sais pas comment, je connais la route. Je suis épuisée aussi. Je pourrais le rattraper, mais je renonce. Qu’il se tue si il veut jouer au c*n !

Je rentre chez moi. Ma chambre a été squattée par une bande d’ados déchaînés. Je rentre par la grande porte pour dormir dans le lit d’appoint dans la chambre de ma mère. Mais ma mère s’est barricadée. Je dois passer par l’escalier intérieur, en passant par la petite porte, c’est à dire ma chambre !
Je redescends et entre dans ma chambre sans allumer la lumière.

- c’est complet s’écrie Athéna complètement excitée !

Artémis se moque de moi parce que j’ai poursuivi Gaël. Elles sont pourtant habituée à avoir une mère fantaisiste ! Je change de sujet :

Je leur redemande : il y a qui dans la chambre ?
Décidément j’ai la tête ailleurs !
Artémis me donne plusieurs prénoms, je m’étonne : Michaël est là ? Ah bon ?

En réalité Artémis non plus ne sait pas quels garçons dorment là, mais pas pour les mêmes raisons que moi !

Puis je cherche le sommeil, sans même trouver la force de râler pour que mes filles et leurs potes arrêtent de rire ! De toutes façons ma mère est sourde !

Le lendemain c’est dimanche, et je dois repartir à Paris.

Je décide de ne pas reparler de l’incident à Gaël. Il a sûrement tort et j’ai sûrement raison. Mais j’ai peut être été trop insistante, trop “relou” comme diraient mes filles  ?
Et puis je l’ai insulté et je n’insulte jamais les gens que j’aime ! Je n ‘ai pas l’injure facile comme les djeuns !
Je suis un peu inquiète tout en me disant qu’il aura oublié le lendemain, qu’il n’est pas rancunier. Je n’ai ni envie de me prendre la tête, ni de lui prendre la tête ! Alors je n’en reparlerai pas !

Le vendredi suivant je suis en vacances pour de bon. Le vendredi soir je ne le vois pas. Le samedi midi je lui envoie un sms, pour savoir si il sort le soir.
Il m’envoie un sms vers 14 h 30. J’étais un peu inquiète quand même ! Il me dit de l’appeler en fin de soirée.

Le soir après les préparatifs habituels, les copains des filles qu’on emmène, ceux qu’ils faut attendre etc, je le prends chez lui. Il monte devant, je conduis. Nous roulons un peu. Je lui dis :

- attache ta ceinture !
- non, j’ai confiance en toi ! Même si on a fait une course poursuite dans Petitecolline !

Je ris ! Il a gagné !
Nous nous expliquons. Nous ne nous étions pas compris, et pour cause, comment communiquer avec un mec bourré ?
Mes filles et leurs potes derrière râlent parce qu’elles n’entendent pas la musique ! Je crie plus fort ! Zut !Pour une fois que mes histoire prennent le pas sur les leurs !

Hasard ou pas le reste de l’été il ne conduira plus dans cet état là.