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Gentille, avenante, souriante, bonne vivante…
C’est la première impression que je laisse, des adjectifs flatteurs que j’entends souvent.

Seulement je ne suis pas que “ça”. Je suis aussi une forte personnalité ! Ceux qui me connaissent le savent. Sans doute que l’on associe souvent forte personnalité à sale caractère ce qui est faux.

Mais bon je ne vais pas détailler ce qu’est une forte personnalité, le sujet du jour, c’est le courage de mes opinions. Car oui, j’ai ce courage ! Quand j’ai une opinion ce n’est pas pour faire comme tout le monde, ou pour parler. Et quand je dis quelque chose, mon comportement est en adéquation avec ce que j’ai dit.

J’entends déjà des phrases comme ” il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ” je suis d’accord, il m’arrive de changer d’avis, ou ” il ne faut pas être borné “.
Ne mélangeons pas tout.
Là encore avoir le courage de ses opinions ne veut pas dire ” asocial, borné, têtu, obtus “

Vous me connaissez, je suis friande d’exemples concrets, vécus, d’histoires en tout genre, alors allons y pour les exemples !

Exemple 1 au bureau :

Nous avons tous un collègue (ou une) belliqueux, vindicatif, celui avec qui personne n’a envie de travailler.
Laissons de côté la hiérarchie, il est bien évident que l’enjeu est différent, et l’hypocrisie hélas, souvent souhaitable.

Bien souvent, dès votre arrivée dans le service on vous a prévenu, la réputation de Marcel, appelons le Marcel, le précède. Parfois on vous a même raconté des anecdotes du passé. 

Mais vous n’avez pas assisté personnellement aux sautes d’humeur de Marcel, donc wait and see.

Et puis un jour inévitablement le clash se produit. Pour faire simple, on va dire que Marcel s’en prend à tous ses collègues publiquement, ou alors fait une grosse crasse qui nuit au travail de chacun, bref c’est quelque chose de relativement grave.

Tout le monde est outré, sur le coup le ton monte, les plus courageux l’affrontent, les autres se cachent derrière un pilier, et durant 3 semaines on ne parle que de ça à la machine à café.

Oui mais voilà… Tous ceux qui disent pis que pendre de Marcel, continuent à le saluer bien gentiment, voire à déjeuner avec lui.
Et se justifient en disant : je lui parle quand même, mais je n’en pense pas moins ! Ça reste un bon collègue, mais maintenant je me méfie !

NON !

Il faut avoir le courage de ses opinions ! S’il le faut mettre les points sur les I ex : je suis obligée de travailler avec toi, donc nous parlerons pour le travail, car je n’ai pas le choix, mais c’est tout !

Parce c’est quoi l’enjeu ? Qu’est-ce que j’en ai à faire d’être détestée par une personne que personne n’aime et qui a fait son propre malheur ?

Est ce vraiment si horrible de ne pas être aimé de tous ?  De quoi ont peur les gens ? De ne pas faire l’unanimité ? Qu’on dise d’eux ” quel mauvais coucheur ” ?
On reste dans un statu quo politiquement correct, mou du genou !

Je préfère ne pas parler de Marcel à la machine à café ! Pour moi c’est clair, Marcel c’est terminé, et d’ailleurs ça se voit ! Et je dis bien souvent : mais pourquoi tu lui parles ? Mais pourquoi as-tu eu besoin de lui parler, tu le savais qu’il allait mordre et maintenant tu viens te plaindre ?

Exemple 2 relations amoureuses :

Ça pourrait être relation amicale, ça revient au même, mais c’est encore plus vrai dans ce cas . C’est une histoire vraie, récente que je vous conte là.

C’est une femme de mon cours de danse. Appelons là Vilmora. Vilmora est une femme d’âge mûr, divorcée avec des enfants, comme beaucoup, bref elle n’est pas une ado !

Je ne la connaissais pas plus que ça, mais il se trouve que récemment, je lui ai parlé un peu plus. En effet elle s’est cassé le poignet, ne peut plus danser et vient nous voir quand même en soirée. Donc forcément tout le monde prend de ses nouvelles, et certains se proposent de lui servir de chauffeur car elle ne peut plus conduire.

Depuis le mois de juin, Vilmora était en couple avec un danseur que je connais un peu, Bébert. Un homme à priori charmant, bon vivant, qui a bien essayé de me dragouiller un peu, tout comme il a essayé avec d’autres, mais c’est son droit, pas de problèmes.

Dans une soirée dansante, Bébert arrive un peu plus tard que les autres, accompagné de Vilmora qui se pose dans un fauteuil. Bébert est visiblement un peu éméché, il est en nage, il chante très fort. La suite je ne la connais pas, car je suis partie tôt.

La semaine suivante, je croise Vilmora, esseulée sur une chaise. Là elle m’explique qu’elle n’est plus avec Bébert, c’est fini. Et elle raconte la fin de la soirée du vendredi :

Bébert était déjà bien cuit quand il est venu la chercher en voiture, et elle a eu très peur. Une fois à la soirée, il a continué à boire. Vilmora très inquiète lui a demandé d’arrêter et lui a dit qu’elle ne voulait pas qu’il la ramène, il n’était pas en état de conduire.
Quand la soirée s’est terminée, plusieurs personnes ont tenté de dissuader Bébert de prendre le volant, certains ont même tenté de lui prendre ses clés. Un copain du groupe a proposé un after chez lui, histoire de se poser un peu, voire de permettre à Bébert de dessoûler.
Vilmora n’en pouvait plus, mais n’ayant pas de voiture, elle n’avait pas le choix.
Hélas le remède fut pire que le mal, Bébert continua a boire de plus belle ! Pour couronner le tout, il se mit à insulter sa compagne, lui donnant divers noms d’oiseaux que je n’écrirai pas ici !
Vilmora me dit qu’il avait l’alcool mauvais et que ça non, STOP BASTA, elle ne voulait pas d’un homme comme ça dans sa vie ! Heureusement pour elle, le reste du groupe était sobre, une amie l’a ramenée chez elle.

Je dis que je comprenais très bien ses raisons de quitter Bébert. Elle me parle d’une soirée dimanche en me disant : ” il ne viendra pas, il ne voudra pas me voir, mais ça se tassera ! “
Je n’en doute pas, on ne peut pas éternellement éviter les gens, et puis on est pas des gamins.

Mais la semaine suivante quelle ne fut pas ma surprise de voir Vilmora arriver avec Bébert !
Je la regarde étonnée, elle me dit : ” non on ne s’est pas remis ensemble ! J’ai juste accepté qu’il soit mon chauffeur ! “

NON !

Un peu d’amour propre que diable ! Même cloitrée à la maison parce qu’incapable de conduire il faut avoir le courage de ses décisions !
En tout cas, moi je l’ai et j’évite un peu Vilmora depuis. Car personne n’a envie de jouer les psys de service pour quelqu’un qui retourne si facilement sa veste.

Là encore c’est quoi l’enjeu ? Vilmora aurait eu tout à gagner en montrant à tous (et pas seulement à lui) qu’elle ne se laisse pas faire.
Elle a tout à perdre en se montrant molle du genou !

Exemple 3 la blogosphère :

Là je vais être brève et choisir une histoire du passé, il y a sûrement les mêmes dans le présent, mais je ne fréquente pas ces blogs là. Ma sorcière bien aimée se rappelle sûrement de l’histoire.

Prenons une blogueuse mode et appelons là Narcissia. C’est visiblement une peste qui a un ego surdimensionné. Ceux qui osent la critiquer dans les commentaires sont soit éjectés de son blog, soit insultés publiquement. Là aussi sa réputation la précède tout le monde la connaît. Et comme son blog ne lui suffit pas, elle déverse son fiel dans les commentaires des autres. Certains commentaires de billets valent leur pesant d’or quand il y les fans clubs de deux blogueuses qui s’en donnent à cœur joie ! On rigole doucement en se demandant quel âge ont les protagonistes.

Un jour où l’autre vous assistez à un clash, ou une blogamie est personnellement impliquée.
Et là encore vous entendez des ” Narcissia, terminé, je ne vais plus commenter chez elle, et elle est indésirable chez moi ! “

Et pourtant ! Comme dans le premier exemple, les blogueurs continuent à lire et à commenter bien poliment ses billets, à accepter de répondre à ses coms, en se justifiant minablement : je la lis encore, mais je ne commente plus ! Je la lis encore car ses billets sont bons !  Ça reste une amie, mais je n’en pense pas moins !  Elle vient encore commenter chez moi, tant que ça reste correct, je ne dis rien ! 

NON !

C’est quoi l’enjeu ? Qu’est-ce qu’on en a à faire de lire le blog de quelqu’un qu’on apprécie pas ? D’être ” fâchée ” avec une personne qu’on a jamais vue ? On veut montrer qu’on est pas rancunier, qu’on a un caractère souple ?
Qu’est-ce qu’on en a à faire des commentaires d’une peste chez soi ? On veut faire du chiffre ? Le concours du blog le plus commenté, même par des Narcissia ? Ou alors Narcissia fait tellement parler d’elle, que ça pourrait me faire de la pub, qui sait ?

En admettant que vous ayez déjà croisé Narcissia dans la vraie vie, ça change quoi ? C’est quoi l’enjeu ? OK on a sympathisé, mais voilà tu m’as déçue, Tchao Bonsoir ! 

Oui j’ai le courage de mes opinons, je n’aime pas les mous du genou ! Et il m’arrive de trouver des gens qui me ressemblent, si si !