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Le voisin arrive enfin. C’est vrai que ça devenait embêtant, nous n’avions aucune intention de le retenir prisonnier si il voulait partir !

J’ouvre le coffre. Le chevreuil ne saute pas. Il ne bouge pas. J’en arrive à me demander si il a la force de sauter, c’est peut être trop haut pour lui ?

Notre voisin nous rassure, il nous dit que les chevreuils c’est solide, qu’il n’a rien ou trois fois rien, et qu’il va se remette. On discute encore 5 minutes. Le chevreuil regarde la nature, la colline, à droite, à gauche, mais ne bouge pas du coffre.

Nous prenons l’apéritif. La table est juste à côté de la voiture. Artémis finit par interdire à ses cousins et cousines de l’approcher. Le chevreuil finit par s’assoupir.

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Puis une partie de la tribu s’en va, ils vont diner ailleurs. Il ne reste que mes filles, Martine et moi. C’est plus calme. De temps en temps nous allons voir notre bébé. Il est trop mignon !

Le repas est fini, la nuit commence à tomber. Le plafonnier du coffre s’est éteint, ma voiture est en économie d’énergie. Heureusement,  je ne sais pas si j’aurais été aussi zen, avec une voiture à l’ancienne, qui m’aurait laissé sans batterie !

Les filles commencent à se préparer. Et puis Martine, prise par une de ses idées loufoques, veut donner à manger au chevreuil et lui apporte une branche d’arbre ! Du coup elle lui fait peur, je proteste !

J’ai le temps d’appeler les filles : le chevreuil s’en va.

Nous le regardons, il monte le chemin, puis grimpe avec une grâce et une souplesse étonnante un  pan abrupte de la colline. L’endroit que nous montons en escaladant et que nous descendons sur les fesses !

Puis arrivé en haut, il se retourne, nous regarde… Et repart plus haut dans la montagne en caracolant.