En passant j’ai donné son chèque au DJ ce sera fait.
L’apéritif dure un peu comme il se doit, et je commence à préparer la table. Aidée par la même équipe d’alsaciens nous mettons les bouteilles d’eau sur les tables et un petit pain par personne. Ensuite il faut ranger dans le camion frigo tout ce qui reste de l’apéritif il reste beaucoup de choses. J’en profite pour trier aussi les couverts et remettre dans la maison tous les notres. Au moment de l’apéritif il y a eu quelques nuages et un peu de vent, mais rien de bien méchant. Athéna a enlevé ses longues manches, la robe est plus simple comme ça. 
Puis tout le monde passe à table. Les hommes dont Benjamin et Jérémy s’occupent de servir le vin, ils avaient débouché les bouteilles en avance. Je met le foie gras sur les tables, j’ai encore failli oublier les DJ seuls sur la petite terrasse, Jim me demande si j’ai prévenu M. Duboncochon que nous passions à table, je dis non il s’en charge.  
Je suis à la table avec les grands parents et les parents. Artémis fait une animation, un quizz. Elle se débrouille très bien avec le micro on dirait qu’elle a fait ça toute sa vie. Artémis dévoile le cerceuil :
- je vous présente Bob il est content d’être là, vous pouvez vous prendre en photo avec lui ! 
Il était prévu de faire un coin photo dans la salle des fêtes avec le cerceuil. Mais bien sûr la surface est trop réduite dans le contexte Sauvageonne. 
Un projecteur dans les arbres celui qui devait éclairer notre côté est tombé en panne, notre table est un peu à l’écart, les autres sont bien éclairées par l’éclairagiste. Benjamin tourne le projecteur vers nous et je trouve une lampe camping que je pose au milieu. 

Les mariés font le tour des tables, à un moment je demande à Jim si on sert le plat. Il me dit qu’il finissent leur tour de table. Je fais le tour car sur les tables il y a le plan de tables (noms des convives) et de l’autre côté on indique qu’il faut choisir un chef de table pour débarrasser et servir et personne n’a retourné le menu. Je les préviens : on débarrasse les assiettes jaunes qui ont servi pour l’entrée. 
À un moment le DJ met la musique à fond, ce qui n’était pas prévu. Nous avions demandé pas de musique pendant le repas. Le DJ était bien dans l’ensemble, mais il y a eu des couacs qui ont énervée Athéna, j’y reviendrai. Mes nièces, mes sœurs et frère montent sur leur chaise pour danser.
Jim prend le micro pour dire ” j’apprécie votre enthoutiasme mais le repas n’est pas terminé “. Les choses reivennent à la normale. 

La suite prouvera que les chefs de tables n’avaient pas tant de tâches que ça. En effet quand nous allons voir M. Duboncochon les plats, cochon et pommes de terre sarladaises sont immenses donc c’est impossible d’avoir un plat par table. J’apporte un plat aux DJ, Benjamin me dit que je suis servie à table, je tourne tellement que j’en oublierai de manger. Ma nièce Marine me demande de lui trouver un autre plat, elle n’a eu que du gras, je récupère le plat des DJ. 


Artémis fait une autre animation, un jeu où une personne de chaque table doit venir deviner les yeux bandés des objets. Elle a trouvé une astuce super : un masque chirurgical décoré et déplié sur tout le visage des joueurs. Tout se déroule bien. 

Le moment du fromage arrive, je vais chercher les cabécous dans la cave. Je crois que c’est à ce moment là que j’ai du poser mon réflex quelque part et oublier où je l’avais mis. Il faut dire que j’ai bu un peu… oui j’ai trouvé le temps. Un peu mais pas trop, mais avec tout ce stress mon cerveau n’est plus au top. Comme pour le reste les grands plateaux passent de tables en tables et le cabécou a du succès.

Le DJ vient me demander si j’ai d’autres bâches parce qu’il va pleuvoir, je lui envoie Benjamin. On m’avait pourtant dit qu’il était équipé pour bâcher son matériel si besoin. Benjamin trouve un rideau de tonnelle blanc qu’il met en équilibre entre le barnum DJ et celui des tables. 

Et là c’est la castastrophe : il se met à pleuvoir comme vache qui pisse.
Benjamin crie : 
- Tenez les poteaux ! 
Les hommes se placent aux endroits des poteaux verticaux, les autres soutiennent les barres horizontales. Là je suis un peu catastrophée. C’est la fin du monde. Nous avions tellement parlé de cette éventualité et du fait que si le DJ partait la soirée était foutue. 
Je prépare les salades maudissant les salades en sachet dans deux saladiers, je les apporte…  
Avant après je ne sais plus.
Je suis assise sous le barnum à ma table, Jérémy me dit : tu es contente d’être à l’abri ! 
D’ailleurs Athéna est à sa table immobile sûrement dans le même état que moi. 
Puis je les range les cabécous et les salades, pas la peine c’est trop le bazar, on en est plus là, tant pis pour la salade. Dans la cave je vois l’éclairagiste qui débranche la grosse rallonge ” on coupe “. Je suis catastrophée : mais non on va trouver une solution…

On m’a raconté tout ce que je n’ai pas vu trop anéantie.
Une équipe de jeunes a aidé les DJ à charger le matériel dans le camion, il parait qu’il y a eu des étincelles sur la table de mixage. D’autres ont rangé le coin apéro, l’arbre généalogique et la déco, les cartes de félicitations. Luigi et Marion sont allés aider M. Duboncochon et sa famille à ranger, leur barnum pourtant plus solide que les notres a été cassé sous le choc de la pluie violente. Finalement le charcutier et le DJ ont bien fait de garder leur camion à proximité §
À un moment je me lève, je croise mon frère il me demande si ça va, je lui dis ” empêche le DJ de partir “, puis je dis la même chose à Benjamin. J’entends mon frère dire ” pour avoir de la musique on est prêt à tout  ! “.
Ensuite tout se passe très vite, la table des jeunes la plus proche de la maison est débarassée, on la tourne et le DJ s’intalle avec deux enceintes et du matériel.
L’éclairagiste me dit ” vous pouvez rebrancher ce que j’ai débranché “. Grr je me retiens de penser ” petit con ” comme si il ne pouvait pas le faire tout seul !  
Mais bon on est sauvés ! 
Le DJ et son accolyte s’étaient réfugiés dans la grange après avoir rangé. J’ai appris plus tard que mes nièces, Camomille et toute une délagation étaient en train de parler au DJ :
- Ah non vous ne pouvez pas partir, ce n’est pas possible, il faut rester, il nous faut de la musique !
Il a fini par dire  : si vous me trouvez une table à l’abri je reste.
Il est vrai qu’il nous avait dit lors du rendez-vous avec Athéna qu’il avait du matériel, tout ce qu’il faut même en cas de panne. 
Je suis trempée jusqu’à ma petite culotte, car bien sûr l’eau coule entre les barnums aux angles et il faut passer dehors pour aller à la cave. 

Le DJ a déjà commencé à mettre de la musique, tout s’est passé très vite.
Et l’averse s’arrête. Chris toujours accroché à un poteau se met à crier  :
ON A GAGNÉ   ! ON A GAGNÉ !
Et l’entouthiasme gagne.
Il pleut encore une petite pluie fine qui se calme rapidement. D’après ce qu’on m’a dit plus tard il devait être 22 h 30 voire plus au moment de l’orage j’ai perdu la notion du temps depuis longtemps, je n’ai pas mon portable. 
Le mauvais temps ne dure jamais dans notre Sud, et je dis toujours ” tant qu’on a pas du pull, tout va bien “. Et en effet toute la soirée nous sommes restés en tenue d’été robe d’été et manches courtes. 

Pour ma part je débarasse une deuxième table pour faire de la place au milieu. Cela fait un peu drôle l’espace est restreint mais tout va bien. Il reste la table des mariés, celles des parents et une ou deux autres, et comme c’est souvent le cas en soirée les invités qui veulent s’assoir changent de place. Il y a de la boue partout, surtout aux endroits des angles des barnums, pas mal de flaques. Ma tribu danse, hormis Servane, elle était en face de Cédric qui remplissait son verre et elle est partie au lit après le plat. 

À un moment je ne sais plus pourquoi je vais voir M. Duboncochon. Toutes les chaises sont renversées à l’endroit de l’apéritif. M. Duboncochon me dit ” tenez c’est dommage ” il me donne les plats en alu avec les restes de cochon et la tête. Je le remercie. Je retourne à la maison et je tente de mettre les plats dans le frigo, j’ai failli tout renverser, mon cerveau n’est décidement plus au top. 
Papy, mamie et Martine se sont réfugiés dans la maison. Je ne peux pas dire que j’ai profité du repas, peu de conversations et peu de temps pour me poser. 
Artémis me demande si l’enceinte de Jérémy n’est pas resté sous la pluie. Je vais voir à l’endroit de la cérémonie. Mais en pleine nuit avec la boue c’est très périlleux, je ne vois rien, je finis par atteindre le muret. Il n’y a rien. J’en parle à Jérémy qui me dit qu’il a rangé son enceinte arpès la cérémonie. 

Je danse un peu. La musique est bonne Camomille et Cédric ont même fait des compliments eux qui critiquent tous les DJ quel que soit l’endroit. Pour ma part je susi plutôt bon public. Je ne vais pas critiquer la musique d’une fête de village par exemple, et je ne suis pas assez spécialiste pour dire que je préfère du groove ou du chill (c’est quoi ce nouveau mot). D’ailleurs je ne connaissais pas le dixième des titres qu’Athéna avait donné au DJ. Tout cela pour dire que ça fait toujours plaisir de voir que la musique n’a pas été critiquée par ma tribu. 
Manuréva devient la groupie du DJ toujour à côté de lui, même si on lui dit qu’il est marié ” pas grave il met de la bonne musique “. Parfois elle est aidée par Coralie et Manivelle. L’éclairagiste n’a plus grand chose à faire, lui est intéressé par les jeunes filles mais elles semblent préférer le DJ. 

C’est le moment du gâteau. J’en profite pour aller préparer le café, j’avais mis la cafetière et le thermos en haut dans la maison. Là les grands parents papotent, Martine a mis à sécher toutes les enveloppes sur la table. Mais comme j’ai le cerveau embrumé j’ai commencé par une cafetière sans mettre de café dans le fitre. 

J’ai raté plein de choses, je demande à Caroline si elle peut prendre des photos des gâteaux mais elle aussi a posé son réflex quelque part elle ne sait pas où. Il ya deux gâteaux du patissier, un autre fait par une cousine avec des personnages fabriqués par Athéna, toujours sur le thème cimetière.
Atéhna fait un discours ” Merci à Louisianne d’avoir voulu des barnums… (petite blague) merci au DJ d’être resté. Merci à tous “


Je file chercher le couteau et les pelles à tarte que j’avais caché avec les outils dans l’atelier. Athéna commence à découper le gâteau. Entre temps aidée par Artémis nous avons débarassé la vaisselle et tout mis dans un grand bac mais je m’en souviens à peine. Nous avons également mis les assiettes à dessert. Comme je l’ai dit les chefs de table n’ont pas eu tant de travail que ça. Athéna me dit : ” maman tu as des cuillères ? “. Je retrouve les cuillères que j’avais mises dans un panier, vous l’aurez compris j’adore les panier souples super pratiques, je rejoins ma fille avec le panier et je donne des cuillères aux invités qui viennent avec leur assiettes se faire servir le gâteau. Il y a aussi une pyramide de macarons qui partent très vite.
Là je ne m’oublie pas, je prends du gâteau et je vais à ma table. 
Étienne sert le crémant. C’est le moment où je commence un peu à me détendre avec une flute et le gâteau. 

C’est l’ouverture du bal. Athéna danse avec son père ” L’amour vit sous les étoiles ” puis avec son mari.
Ni l’un ni l’autre n’aiment danser mais ils s’en tirent bien. La belle robe traîne dans la boue, Camomille qui adore les robes de mariée est catastrophée. Athéna dit qu’elle va se changer, elle met la robe de son mariage civil une robe charleston. D’ailleurs à ce moment beaucoup se sont changés. Artémis a mis une robe plus simple toujours bleue. Les chaussures plates ont remplacé les chaussures à talons. À un moment j’ai glissé dans la boue, grosse tache sur ma robe, j’ai changé de robe, une rouge cette fois. J’en suis à la troisième robe ! 

Ensuite j’aide Jim à rentrer le reste de gâteau dans le camion frigo, il me dit ” ça me déprime ” il n’aime pas le gaspillage, ça se comprend. Jim est toujours au taquet. Je retourne voir le café, je le refais et je le met dans le thermos. J’apporte tout sur la table des mariés, café, gobelets, touillettes, sucre. Je demande au DJ de faire une annonce, je ne sais pas si les gens ont compris mais il y a eu quelques amateurs quand même. 
La mariée commence à avoir le cerveau embrumé le lendemain elle m’a demandé ” mais au fait tu l’as fait le café ? “ 

Tonton Guy me dit ” je veux vous remercier pour votre dévouement madame, j’ai vu que vous avez couru partout ! “ 
Caroline aussi m’a remerciée : Je veux te remercier, tu es trop gentille, tu n’as pas arrêté ! Et tu te fais engueuler par tes filles en plus ! 
J’ai ri.

Nous dansons. L’adorable Roméo me fait danser un rock, je danse aussi avec mon frère mais avec la boue ce n’est pas évident. Il était prévu que le coin apéro serve aussi de coin bar avec les alcools pour la soirée mais c’est trop boueux et trop noir. Jim récupère le planteur. Athéna avait insisté pour que je fasse un planteur mais quand il y a trop de choix d’alcool personne n’en prend, il a pris la pluie mais Jim s’en occupe et trouve d’autres alcools pour les jeunes. L’éclairagiste qui n’a plus rien à faire papote un peu avec tout le monde. 

Camomille n’est pas contente, ses fils sont allés se coucher à l’hôtel, elle dit que depuis ils sont en couple ce sont de vrais bonnets de nuit. Seul Chris a raccompagné sa femme et est revenu. Jim me demande si sa petite nièce peut dormir dans ma chambre, je dis qu’elle peut aussi dormir dans la chambre de Martine. Finalement la petite se couche sur le canapé à côté de Martine qui veille sur elle dans la salle à manger. Papy et Mamie sont partis. Je dis au revoir aux parent de Jim qui partent aussi. La piste se vide à part ma fratrie et les jeunes. Chris dit à sa sœur Marine de cacher ses clés de voiture, Marine s’exécute mais ensuite il veut les reprendre. Je dis à Camomille que je le ramènerai à Petite Colline. 
Il est 3 h. ou 3  h 30… Je pense à partir. Martine est couchée, je vais dans sa chambre, Mariane s’est couchée dans le petit lit en attendant que son mari ne se lasse de la fête. Ils doivent se lever tôt le lendemain car Coralie doit reprendre l’avion à Grande Ville du Sud. 
Je prends mon sac à main mais j’oublie mon portable. 
Je demande à Jim si il veut que je revienne pour aider à ranger, il me dit non c’est bon on a rangé tout ce qui craint. Avec Caroline je vais voir Athéna qui n’a pas l’air bien. Elle veut absolument aller dormir à Petite Colline.
Je lui dis  : non on en a parlé, tu as ta chambre ici et ton chien, tu dors ici.
- mais Pierryves et Caroline ? 
- je les emmène, ne t’inquiète pas, ils n’ont pas peur de moi !
Camomille donne à Caroline le code de l’hôtel car elle pense que son fils sera incapable de s’en souvenir. 

À Petite Colline je m’arrête devant l’hôtel la Marguelonne. Je dis à Chris : ne te trompe pas de chambre ni de femme ! 
Caroline lui tape le code, il dit ” ben voilà je suis grand j’y arrive tout seul ! “ 
Caroline est encore en était normal, mais Pierryves est hors service. Je leur dis qu’il faut absolument enlever nos chaussures boueuses, je n’ai pas envie de faire le ménage le lendemain. Nos retirons nos chaussures et filons au lit. Je me dis que je pourrais dormir pendant 100 ans, mais je crois que je dors encore mal. 

J’ai appris après que la fête a continué après mon départ. Les derniers ont dansé sur du ” boum boum ” dans la boue style rave party. Les adultes sont partis vers 4 h les jeunes sont restés. Les mariés se sont couchés. Benjamin a laissé sa chambre à son fils qui voulait rester. Le DJ et son accolyte remballent le matériel dans le camion. Jérémy va chercher son enceinte pour continuer à mettre la musique. L’éclairagiste, toujours intéressé par les jeunes filles, s’assoit avec eux. Sauf qu’il a jeté son dévolu sur Manivelle la plus jeune. Elle a 16 ans et lui 30 et elle n’est pas intéressée. Le patron est occupé à ranger. Roméo dit gentiment à l’éclairagiste que si ils ne mettent pas de musique il faut partir. Puis c’est au tour de Jérémy un peu plus nerveux de lui dire de partir, le patron entraîne son accolyte, ” oui oui pas de soucis on s’en va “. Hé oui dans la tribu c’est plutôt risqué d’embêter une cousine, elles sont très protégées ces petites ! 

Les jeunes sont restés jusqu’à 6 h. Artémis est capable de se coucher à 6 h et de se lever à 9.