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Un jour une chance se présente : Charlenry est seul, sa femme est partie en stage en province. Ses enfants sont chez les grands parents car c’est les vacances scolaires. Pour Odalie tout va bien aussi car ses enfants sont chez leur père.

Les deux amants prennent une journée de congé un vendredi et prennent la route pour le petit village de leur enfance. Reste le problème épineux des voisins, mais Charlenry dit à Odalie, qu’ils aviseront, et préparent un mensonge tout prêt à servir : ils sont en week-end avec des amis qui sont justement partis faire des courses. Pour les balades à pied dans la campagne, ils passeront par l’arrière de la maison, et iront dans les chemins creux en évitant le village et les maisons.

Quand il arrivent le vendredi matin, tout est calme, les habitants doivent tous travailler. Charlenry gare tout de même la voiture loin des regards.

La maison est fraiche, la porte grince en s’ouvrant. Les araignées ont tissé leur toile partout et marqué leur territoire. Charlenry ouvre les nombreux volets. Odalie monte les sacs dans la chambre et s’assoit en manteau, frigorifiée sur le canapé. Un pâle soleil d’avril rentre pourtant par les fenêtres, mais il ne suffit pas à réchauffer la longère fermée depuis trop longtemps.

Odalie entend un vombrissement et envie son ami : dans sa petite maison ils n’ont pas de chaudière, juste la cheminée et des radiateurs électriques dans les chambres. Mais elle chasse ses pensées : elle a beau aimer la longère, ça va lui faire tout drôle de ne pas aller dans sa maison !

Charlenry la rejoint, les bras chargés de bois. Il lui dit que le bois doit être humide, mais il parvient à allumer le feu. Puis il la regarde avec tendresse et s’apitoie :

- Tu es gelée ! Tu veux qu’on aille se cacher sous la couette ?

- Non ! Sers moi plutôt un alcool fort !

Charlenry revient avec deux verres de calva qui leur arrache la langue et leur réchauffe l’oesophage avec une vitesse surprenante. Puis ils regardent le feu, et quand la pièce devient vraiment chaleureuse, ils commencent à se toucher, s’embrasser, se câliner !