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Charlenry et Odalie croyaient tout savoir l’un de l’autre. Et pourtant ils se retrouvent étonnés, face à face, assoiffés des paroles de l’autre, avides de parler et d’écouter, de tout dire, de tout entendre.

Odalie raconte son mariage, ses enfants. Son impression de ne pas exister, de n’avoir jamais de temps pour elle. La façon dont elle s’est perdue elle-même, en temps que femme, comment elle n’était plus que mère et épouse, mais plus jamais une femme qui pense à elle.

Charlenry raconte ses déceptions :son travail qui lui prend trop de temps, qui petit à petit a grignoter tout ce qui lui restait de temps libre. Son impression de ne pas exister lui non plus dans cette vie où il court tout le temps. Sa femme court aussi tout le temps, le soir elle s’occupe de ses enfants, des enfants qu’il n’a presque pas le temps de voir, car il rentre tard.

Sa femme lui parle des factures à payer et de tout ce qui concerne les enfants, mais jamais de lui.

Et puis enfin il lui confie sa déception ultime : sa femme n’aime pas la longère ! Il rêvait d’y passer des week-end en amoureux au début, puis avec les enfants ensuite. Il espérait voir ses enfants courir partout, faire du vélo, rencontrer des amis, et manger des tartines pour le goûter. Au lieu de ça ses enfants sont inscrits au club de tennis, et font des randonnées à cheval. Son épouse fait des “dîners en ville” et gère un carnet d’invitation qu’il a du mal à suivre : le 15 nous dînons.  chez les Dupont de la Tour du Guet du Château de Montorgueil, n’oublie pas de rentrer plus tôt !

Plus tard il a rêvé d’inviter ses amis les plus proches (non pas les Dupont du moyeu de la roue de ma charrette !), à faire des barbecues dans l’herbe. Mais sa femme trouve que la longère ne peut être utiliser que pour faire de grandes fêtes avec traiteur et tutti quanti.

Odalie l’écoute attentivement en se disant, qu’elle aurait su aimer la longère et en profiter ! Elle dit à Charlenry qu’elle n’a jamais cessé d’aller en week-end dans sa maison, avec sa tribu. Même si la maison est un peu petite !

Si Odalie a toujours rêvé d’être la maîtresse de la longère, Charlenry a toujours rêvé de créer une famille comme a su le faire Odalie…

De là à rêver de se consoler dans les bras de son amie, il n’y a qu’un pas que Charlenry va sans doute franchir !