J’ai lu un jour que la jalousie est le baromètre de l’amour !
Pas faux ! on ne se refait pas. Si je ne suis plus jalouse, c’est que la cause est
perdue !
Et j’aurais tendance à me méfier de quelqu’un qui n’est pas jaloux du tout !
Je dirais qu’il en faut un petit soupçon, une pincée ! Et que l’on sache l’exprimer avec élégance et humour ! Quel challenge !
J’ai tort ? Peut-être, mais ne me lynchez pas tout de suite !
Honte à moi je suis une jalouse ! Cependant je mérite l’indulgence de la blogosphère ! Parce que
- Je ne fais plus de scène depuis mes 15 ans (je suis une jalouse rentrée)
- Je le suis surtout dans les débuts d’histoire (quand je suis dans l‘ambivalence)
- Je ne fais pas les poches !
Bien sûr ça ne sert pas à grand chose ! Lorsque le danger est vraiment là, nous avons des antennes. Et là, la scène s’impose ! Non mais !
Baromètre oui mais pas preuve d’amour...
Entre le vrai jaloux qui sort son fusil pour trucider l’amant et l’infidèle, (ou la vraie jalouse qui empoisonne l’infidèle et la maîtresse, les femmes n’emploient pas les mêmes armes) et le pas jaloux du tout, il y a des nuances…. nombreuses !
Je me souviens encore, je devais avoir 18 ans, des grands parents d’un ami. Ils faisaient tous les deux des courses à la supérette du coin. Le papy (75 ans) baratinait caissières, vendeuses, clientes. La mamie (70 ans) verte de jalousie passait son temps à le surveiller, et à demander d’un air affolé à son petit fils :
- où il est encore ? Surveille le ! Je ne peux pas tout faire !
Ça m’avait amusée, je me disais “non mais elle croit vraiment qu’on va lui piquer son mari ?”
J’étais jeune, j’avais tort ! Il n’y a pas d’âge !
Ce qu’on oublie un peu trop facilement c’est que la jalousie n’est pas une affaire de jeunesse ! Bien au contraire le, la jaloux(se) verra son défaut empirer en vieillissant ! Comme tous les défauts, dixit mon vieux médecin d’enfance !
J’en ai connu deux. Le premier j’étais jeune, et c’était juste une histoire d’été. J’étais en vacances, il travaillait la semaine. Le week-end quand il revenait, il regardait le compteur de ma voiture pour voir où j’étais allée. Ridicule, car j’ai toujours aimé prendre la voiture juste pour le plaisir de rouler (et à l’époque c’est bien connu, l’essence était gratuite !)
Le deuxième était plus gênant puisque je vivais avec lui. Avec lui impossible de s’amuser…
Un jour au mariage d’une amie il avait battu un tel record, que je me demande encore pourquoi je ne l’ai pas quitté ce jour là ! Je l’ai fait plus tard, ouf !
Il s’appelait Eric, et j’en parle un peu là. D’ailleurs je parle de lui à propos de sa jalousie.
Donc je suis invitée avec lui au mariage de Roselyne, mon amie de l’époque, et je suis d’ailleurs son témoin. Je suis allée souvent chez elle, dans sa famille en Dordogne, je connais donc sa famille, mais aussi quelques amis. C’est le vin d’honneur. Jean Luc, le mari d’une amie me parle. Eric se met à me parler en même temps, pour me dire une chose ô combien passionnante (il a relevé ses manches de chemise parce qu’il fait chaud). Je jette un oeil aux dites manches et je continue à dialoguer avec Jean-Luc. Je suis bien élevée moi, je ne vais pas lui couper la parole pour dire une ânerie à mon mec mal élevé !
Dans la voiture beaucoup plus tard, il me dit qu’il ne supporte pas mon attitude, le fait que je lui réponde à peine quand il parle. Comme du temps a passé depuis l’évenement, je lui demande de qui il parle, avec qui je parlais et je dis : “tu parles de Jean-Luc ?”.
- Ah parce que tu connais déjà son prénom ?
Je lui explique que oui je le connaissais avant le mariage, qu’il est très marié avec une copine de Roselyne et que lui est très mal élevé et que je suis restée polie !
Ensuite j’aurais quelques réflexions parce que le frère de Roselyne me parle, mais là il a compris que je le connaissais aussi !
Puis vient la soirée. Pour m’accaparer sans doute, il veut danser la valse. Mais il ne sait pas danser. Alors j’arrête bien vite le massacre. Je n’ai pas envie de donner un cours, là, tout de suite. Mais un copain m’invite et lui il danse bien !
Ensuite j’ai droit à une scène : j’ai fait exprès de danser mal avec lui et de danser bien avec l’autre !
Là je l’ai emmené dehors et je lui ai reproché de me gâcher le mariage de mon amie. Il s’est calmé.
Après j’ai réussi à éviter les trop jaloux !
J’ai surtout compris que la jalousie (à ce niveau là je précise bien) n’est pas une preuve d’amour… Il s’agit du problème d’une personne qui manque de confiance en elle et agira toujours comme ça, quelque que soit son ou sa partenaire, et quels que soient ses sentiments. Tant il est vrai que l’on peut ressentir de la jalousie envers une personne que l’on aime pas forcément.
J’ai connu une collègue qui vivait l’enfer. Elle avait 35 ans, pas spécialement jolie. Aurait-elle voulu l’être qu’elle n’aurait pas pu. Son mari lui interdisait le coiffeur, d’acheter des vêtements, même de remplacer ses dents cassées. Totalement soumise, elle ne protestait pas. Elle travaillait dans un bureau de 6 femmes. Toutes tentaient de la faire réagir. Comme si le fait de l’enlaidir ne suffisait pas, il la surveillait. Téléphonait pour voir si elle était bien au bureau, à l’heure pile où elle devait être là, ne la laissait pas sortir seule.
Athéna a connu un jaloux. Toute jeune elle en était flattée. Je lui ai fait remarquer que la jalousie servait d’alibi à ce garçon pour “casser la gueule” à tous ceux qui la regardaient (ou plus exactement menacer de le faire). Qu’il la considérait comme sa propriété, mais que si il avait été plus attentif, il aurait pu lui accorder sa confiance. Car où est la confiance si la jalousie dure, une fois qu’on connaît l’autre ?
Et comme je lui ai dit à lui et aux suivants : Ma fille est la plus belle (et c’est un peu pour ça que tu l’as choisie non ? ) elle n’est pas responsable du fait d’être regardée !
Non mais !