Les habitudes ont la vie dure. Souvenez-vous : quand vous étiez enfants vous étiez ravis quand il y avait des invités. Les conversations avec une  qui ne fait pas partie du quotidien étaient toujours une distraction agréable. Vous vous comportiez naturellement autrement plus ouverts plus bavards.

Nous avons vu les parents et les enfants devenus adultes… Ça fait très maître de conférences ce “nous avons vu ” ! J’ai bien le droit de me faire plaisir dans mon blog ! 

Mais il y a un phénomène étonnant que j’ai constaté celui de la fratrie. Si un membre de la tribu est ravi quand il y a des invités il est évident que son frère  peut avoir la même réaction. Ce ne sont pas seulement les parents qui font partie des meubles, les pauvres, ce sont aussi les frères et sœurs.

J’en connais qui ont même un comportement extrème : Camomille. Quand elle invitait des amis pour une ” boum ” elle nous demandait de ne pas trop manger pour en laisser aux invités et c’était inutile d’essayer de lui parler, frère et sœurs étaient bons à jeter quand il y avait ses amis. 

Là où le bât blesse c’est lorsque les comportements d’enfants et d’ados perdurent à l’âge adulte. Les frères et sœurs sont devenus adultes, ils se sont mariés ont eu des enfants… ou pas peu importe. Nous avons évolué chacun de notre côté, parfois nous sommes différents, pas seulement différents de ce que nous étions quand nous étions jeunes mais aussi différents les uns des autres. Il y a même des choses que l’on apprend tardivement sur notre fratrie, que l’on aurait pas soupçonné. 

Pourtant certains gardent leur comportement d’avant. Ils font peu de cas de leur frère de leur sœur une fois les politesses d’usage passées. La sœur (pour simplifier je vais me limiter à l’exemple féminin). La sœur fait partie des meubles. Si elle est mariée on est bien plus intéressé par son époux, il joue le rôle de l’invité. Cet intérêt pour le conjoint peut faire illusion il n’est pas toujours facile de démêler la pelote de laine. Mais il suffit de voir la tribu seule pour remettre les pendules à l’heure : la sœur n’est plus que la sœur pas l’invitée. 

Camomille n’a pas énormément changé en devenant adutle. Lorsqu’elle organise des fêtes chez elle (fini les boums) elle en fait des tonnes pour ses amis mais envoie paître sans ménagement (et sans discrétion) une sœur qui a eu le malheur de demander une petite cuillère. Le stress de la soirée peut servir d’excuse !

Je n’ai pas eu de bons conseils de lecture pour ce cas là, mais j’ai tout de même pris conscience de certaines choses. N’allez surtout pas croire que je me crois parfaite loin s’en faut, mais j’aime les relations humaines vous l’aurez compris.
À un âge je ne suis plus lequel, peut-être celui où nous sommes tous autonomes j’ai appris à avoir certaines politesses. Je ne dis pas que ça a été facile, oh non ! Je suis d’un naturel réservé et une ancienne timide. 
Apprendre à dire merci, à faire des compliments, c’était bon, merci de nous recevoir. Ces choses que l’on fait naturellement chez d’autres mais pas dans la tribu.. C’est donc une remise en question de se dire que notre fratrie le mérite aussi. 

Servane m’avait parlé d’un de ses petit copain de l’époque (j’avais presque le même genre de copain à l’époque). Ces garçons considéraient que lorsqu’on vit ensemble (donc la famille) ou que l’on se voit très souvent (petite amie) il n’est pas nécessaire de dire s’il te plaît merci même pour demander le sel. Et ma sœur et moi n’étions pas d’accord : on doit avoir des égards pour les autres même au quotidien.

Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos sœurs devenus adultes. Je n’ai pas trouvé d’explications à ce comportement. Je me suis demandé si les parents n’étaient pas responsables. Ils apprennent à leur enfants les relations avec les autres mais pas forcément à respecter la fratrie à part le classique “arrête de tirer les cheveux de ta sœur “

Il faudra que je remercie ma tribu, j’ai tous les exemples sous la main même si j’ai entendu de nombreux témoignages. 

Mon précieux a parfaitement résumé la chose, lui qui a aussi une famille nombreuse : la famille c’est le manque d’attentions. 

Personne n’aime faire partie des meubles. J’en ai longtemps souffert, j’en ai pris mon parti aujourd’hui. Ma fratrie frise la cinquantaine, ils ne changeront pas. Explications et mises au point ne servent à rien, ils font attention cinq minutes mais chassez le naturel et il revient au galop. 

Sans le savoir mes filles adorées jouent le rôle de l’invité ! On s’intéresse à mes filles, on leur pose des questions et la maman que je suis en est ravie c’est mieux que rien, Hihi !

La famille et l’invité tout un programme ! Cela ferait un bon titre pour une pièce de théâtre. 

ps : ces polices et changements de couleurs m’ont demandé beaucoup de manips. Pour les nostalgiques de la police classique, rassurez-vous un retour à la normale est prévu !