Je recommence à écrire des billets dans ma tête, c’est bon signe, le clavier a du me manquer. Je n’ai jamais envie d’écrire en vacances, même si j’ai voulu coucher sur le vif quelques émotions, tout en pestant contre le clavier de mon mini PC, rien ne remplace un vrai clavier !

Cette année (année scolaire bien sûr) il y a du changement pour mes deux filles, et un peu pour Martine par extension.

Tous les ans Martine me dit qu’elle veut rester seule à la Sauvageonne en septembre, et tous les ans je la dissuade : pas question de rester isolée à la campagne sans voiture, imagine si tu as un malaise ?
Elle me répond qu’elle a un téléphone, qu’elle peut toujours appeler les parents de Jérémy. Timorée comme elle est, elle n’appellerait pas les pompiers même à l’article de la mort. La seule fois où elle a utilisé le bouton SOS de son portable, c’est en fait Manuréva qui avait appuyé dessus par erreur !

Bref, comme dirait Martine, je m’égare, je m’égare…

Artémis a trouvé du travail au Lycée de Petite Ville du Sud. Un travail à mi-temps et provisoire car elle a réussi par ailleurs un concours mais l’affectation n’est pas pour tout de suite. Quand elle m’a dit le nom du lycée, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire en me rappelant que tous leur copains étaient élèves dans ce lycée. Artémis travaillera trois jours par semaine, excepté en septembre où elle travaillera tous les matins le temps d’être formée.
Hélas la maison d’Artémis et de Jérémy dans un charmant petit port non loin d’un château fluo, est trop éloignée de Petite Ville du Sud. Artémis claquerait sa paye en essence, sans compter que contrairement à sa mère et à sa sœur, moins elle conduit, mieux elle se porte. La solution était de s’installer chez ses beaux-parents à Petite Colline, mais voilà ils se sont lancés dans de grands travaux qui ne finiront qu’en octobre. Artémis a donc décidé qu’elle resterait à la Sauvageonne en septembre. Si la météo est clémente, la Sauvageonne est encore vivable.

Martine est ravie et a bien entendu dit : je reste aussi, je te ferai à manger !
Nourrir ses petits est une seconde nature chez Martine voire un plaisir inconmensurable.

Athéna a été licenciée début juillet. Elle ne s’en plaint pas, loin s’en faut. Elle s’ennuyait à mourir en attendant que le bateau coule, je devais constamment la dissuader de démissionner, d’attendre le licenciement économique qui n’allait pas tarder : ” tu t’ennuies d’accord mais tu as un salaire et tu viens d’acheter ta maison ! “.
L’an dernier je lui disais : tu vas voir en septembre ce sera bon !
Je m’étais trompée d’un an !

Donc Athéna a décidé de rester aussi jusqu’à la mi septembre avec sa sœur et sa grand-mère. Elle m’a demandé si j’avais un pc portable à lui prêter, car elle va continuer à écrire des articles pour des sites. Et bien sûr son énorme bébé poilu reste avec elle.

Cédric a dit à Martine qu’il viendrait fêter son anniversaire de mariage et l’anniversaire d’Artémis. En effet Artémis a soufflé sa première bougie le jour du mariage de mon frère. Il lui avait piqué sa date, quand on naît un 7, c’est un risque !

Plus tard Artémis m’a demandé pourquoi je ne viendrais pas moi aussi pour son anniversaire. C’est vrai, bonne idée !

Hier matin Artémis avait une première réunion et s’affolait déjà en se demandant si elle pourrait se garer à Petite Ville du Sud… Athéna court 1 h dans les collines et fait des mouvements de gym au bord de la piscine tous les matins.

Cela me fait toujours plaisir que la Sauvageonne soit occupée par des personnes que j’aime, même si pour moi il était temps de partir.

Et j’aime aussi l’idée que mes filles soient ensemble de temps en temps sans leurs chéris respectifs.
J’ai déjà parlé il y a longtemps du bonheur que me procure la vue de leur complicité.
Rien ne dit que j’y sois pour quelque chose, mais ça fait toujours plaisir pour une maman !