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Quand je descends chez Martine, l’expert est en pleine discussion avec elle. Je me tiens un peu à l’écart. Martine m’a présenté comme sa fille, et le patron a dit qu’il était la seule qu’il ne connaissait pas. En partant l’expert me dit ” au revoir mademoiselle”.

Martine éclate de rire : hé bien ! Ils ont du croire que tu étais ma plus jeune fille !

- C’est le tee-shirt marin” dis-je. Ma tenue favorite quand je suis chez moi.

- Et ta natte aussi !

Martine me raconte ensuite en long et large et en travers et en répétant dix fois la même chose les événements du matin. Elle me dit qu’à l’arrivée de l’expert elle a voulu aller voir la petite cour, le patron tentait de l’en empêcher (et pour cause). Quand Martine a expliqué qu’elle est propriétaire de la maison qui a brulé, que le fameux meuble était construit sans permission accolé à son garage, l’expert a ouvert de grands yeux : oui bien sûr Madame vous pouvez voir !

Puis Marianne arrive et à son tour me raconte les événements. Elle me dit que la chance était vraiment avec eux : certains matins ils partent tous les trois très tôt pour déposer Manuréva en voiture à son collège.

Elle me dit qu’elle aussi a eu un passage à vide. L’après midi au travail elle était rouge, blanche, et ses collègues lui ont demandé ce qui lui arrivait.
Elle me raconte le ballet des pompiers, le nombre de fois où elle a dit bonjour, où elle ne savait plus à qui elle a dit bonjour !

Le lendemain Cédric ne travaille pas et s’occupe des paperasses. Les bouchers décident de faire le ménage dans la petite cour. Un camion de chantier entre dans la cour, il faudra en remplir deux pour débarrasser une cour si minuscule. Depuis il paraît que les maladroits ont appris que des cartons ça se plie, on peut même en faire un tas bien ficelé, si si !

Depuis le gérant, plus vraiment en odeur de sainteté dans l’immeuble a préféré aller travailler ailleurs (ils gèrent plusieurs boutiques) un autre gérant a été nommé et personne ne s’en plaint.

à suivre