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Lucie attrape dans son sac le grand couteau de cuisine qu’elle a pris juste avant de partir. Elle se tourne vers Ludo, et avant qu’il ait eu le temps de réagir, elle lui plante violemment le couteau sous le cœur.

Comme elle s’y attendait, il crie, souffre mais ne meurt pas tout de suite. Elle rit : ” Je l’avais eu ton mél, pauvre crétin ! “

Elle remet le couteau dans son sac. Puis saisit le portable de Ludo qu’il a laissé sur la console de l’entrée. Elle efface son propre numéro de téléphone, puis tous les appels qui la concernent, reçus ou émis, ainsi que tous les messages. Ludo gémit, la supplie d’appeler des secours, elle regarde la tache de sang s’étaler sur la moquette. Puis elle entend l’interphone sonner, mais ne répond pas.

Elle se dirige vers l’ordinateur qui est allumé. Elle supprime sa propre adresse mél, puis tous les messages qui la concerne. Elle vérifie si les messages instantanés sont conservés puis les supprime aussi. Enfin elle se rend sur le site de rencontre où ils se sont connus et supprime sont compte. Puis elle efface toutes les traces de navigation, tous les dossiers ouverts récemment. Tout cela bien sûr avec ses gants de cuir… Après une deuxième sonnerie, l’interphone a cessé de sonner.

Ludo ne gémit plus. Il fixe le plafond, le regard vide. ” Pfft quel crétin ” se dit-elle ” quand on veut jouer les séducteurs, il faut avoir un peu plus d’envergure ! Il s’est dégonflé comme une baudruche, en me voyant, même pas le courage de s’enerver et de me mettre à la porte ! “

Elle se dirige vers l’entrée, elle a réussi à éviter la tache de sang, ce serait dommage de salir ses chaussures. Puis elle descend l’escalier, elle ouvre avec précaution la porte cochère, elle a peur de croiser l’élue de ce soir.

Mais elle ne rencontre personne. Elle se dirige vers la gare, elle est dans les temps pour le dernier train de nuit.