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Je ne suis pas la seule à avoir mal supporté l’hiver ! Même la neige, d’habitude j’aime ça, parce que ça change un peu les habitudes, parce que c’est joli.

Extérieurement, ça ne se voyait pas. Mais j’étais fatiguée lors de mes soirées dansantes, je continuais à organiser tout en râlant intérieurement : mais qu’ils arrêtent de compter sur moi et qu’ils se bougent un peu !

Mon voyage à Cuba est programmé depuis fin décembre. C’est un stage intensif de danse avec tourisme, plage, resto. J’y vais avec un ami que je connais bien, un autre que je connais peu, et bien sûr tout un groupe. Mais j’avoue être passée par des périodes de motivation et de dé-motivation, ai-je vraiment envie d’y aller, que vais-je faire là bas, pourquoi me suis-je embarquée là dedans ?

Puis finalement la réunion d’information m’a reboostée. Et la date approche ! Je ne suis pas partie à Noël, ni en février, j’ai besoin de vacances !

Depuis peu de temps mes filles me parlent de leur père. Leur père va divorcer pour la deuxième fois.

Un jour Artémis me fit remarquer qu’il parlait mal à sa femme. Je sais, ai-je dit ! Oui mais toi tu te défendais, pas elle !

J’ai eu une longue conversation avec Athéna sur le sujet. Très lucide ma fille ne prenait pas spécialement la défense de son père, qui était il y a peu son héros. Elle reconnaissait ses défauts, son côté râleur.

Elle me dit : mais il est gentil !

- Bien sûr qu’il l’est ! Bien sûr qu’il a un bon fond ! Mais il faut qu’il gueule, qu’il râle ! Ça ne rend pas le quotidien facile ! Et quoiqu’on lui dise, il continue, ne s’est jamais remis en question !

Mes filles n’aimaient pas spécialement leur belle mère, qu’elles jugent à juste titre un peu gnan-gnan. Mais les faits les ont aidé à relativiser. Elles disent moins de mal, et Athéna a même eu un peu de pitié.

J’ai dit des choses que je n’aurais jamais cru dire à ma fille. Sans spécialement enfoncer leur père, car je m’en moque. Je lui ai dit que j’avais sûrement une grande force de caractère : Je me suis toujours occupée de mes filles, je n’ai pas baissé les bras, même quand j’allais mal. Et je me suis surtout réfugiée dans ma bulle, dans mes rêves. Je n’étais plus là, je ne lui offrais plus de prise.

L’actuelle épouse est devenue parano (selon les dires de l’époux), elle est persuadée qu’il lui en veut, et ne veut pas se faire soigner. elle s’est roulé en boule et ne fait plus rien à la maison.

J’ai dit à Athéna qu’il ne faut pas la juger là dessus : chacun réagit à sa manière. Rien ne dit qu’elle ne se relèvera pas une fois la séparation effective.

J’ai un petit sourire aux lèvres quand j’imagine Artémis dire à son père : tu as vu comme tu lui parles mal ! Et je me dis que ça doit lui faire un choc de voir ses grandes filles le remettre à sa place.
Benjamin est doué sans le savoir : personne à l’extérieur ne l’a jamais soupçonné d’être ce qu’il est ! C’est un bon vivant, un gentil, un serviable.

J’ignore ce qu’il deviendra plus tard. Mais il y a des êtres qui devraient éviter le mariage et surtout éviter d’avoir d’autres enfants, quand il en avait déjà deux !
Les pensions alimentaires, ça finit par faire des trous dans le budget !