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L’agressivité me scie les pattes, me cloue le bec… L’agressivité me met dans un émoi incroyable, et le temps ne change rien à l’affaire : je suis une petite fille prise en faute, j’ai la chair de poule et les mains qui tremblent !

Surtout l’agressivité gratuite, car il faut bien le reconnaître, n’étant pas une grosse méchante, je n’ai pas beaucoup d’ennemis, et 9 fois sur 10, c’est bel et bien de l’agressivité gratuite. 

Si l’agressivité arrive avec des proches, dans une dispute, ou parce que j’ai réellement quelque chose à me reprocher, surtout si l’agressif insiste, c’est bien simple : je pleure ! Ce qui finalement est tout bénef, car ça désarme l’autre ! 

Mais là je parle plutôt de l’autre agressivité ! La gratuite ! 

Celui qui vous agresse verbalement dans la rue sans raison. Celle qui vous agresse dans une conversation parce que vous avez dit une phrase anodine : 

- On est bien ici ! 

- Parle pour toi, c… !

Le collègue qui vous en veut pour votre promo, mais n’ose pas vous le dire et vous agresse parce que vous faites 10 photocopies et qu’il a autre chose à faire qu’à attendre que vous ayez fini. L’envieux qui vous déteste parce que votre jardin est bien tondu et vous agresse quand vous lui dites bonjour. 

Vous arrivez tout sourire à un guichet pour acheter un timbre, et l’employé vous agresse sans raison ! 

Avant c’était simple : stupéfaite, j’étais incapable de décrocher un mot ! J’ai appris depuis en stage de communication la conduite à tenir : 

D’abord un grand sourire : il est difficile d’être agressif avec une personne souriante. Ensuite, soit on ignore totalement la remarque agressive : Bonjour je voudrais un timbre à 1 franc !
Soit on s’étonne franchement : Mais pourquoi vous me parlez comme ça ?

En général cela fait son effet, l’autre est désarmé, tout penaud. Si il insiste, ne répondez surtout pas. Ma vie a changé le jour où j’ai appris que “si quelqu’un vous agresse, c’est son problème, pas le votre !”
Laissez le parler tout seul. Face à un miroir lisse, il ne trouve pas de répondant, donc se lasse. 

Les personnes dont le métier est d’être en contact avec le public sont souvent confrontées à l’agressivité Même si la personne n’a pas frappé à la bonne porte, s’est trompé de service, de guichet, de numéro de téléphone, elle a envie de râler, elle va le faire ! 

Le téléphone a tout de même cet avantage, ex : 

- Vous vous foutez de ma g… chez vous ! Vous m’avez prélevé 400 € au lieu de 50 € ! 

- Désolée Monsieur, je crois que vous n’êtes pas au bon poste ! Je vais vous passer le bon service ! 

Il y a fort à parier que l’agressif aura baissé d’un ton à la personne suivante !

Sinon en face à face, j’avais pour habitude de demander à la personne d’exposer clairement son problème afin que je puisse l’aider. 

Mais c’est presque plus facile dans ce contexte ! Parce que quelque part dans un coin de sa tête on se “prépare” à tout ! On ne sait jamais si on va avoir en face un râleur, un casse pied, un bavard, mais on est “préparé au pire” ! 

Moi c’est plutôt quand l’agressivité me surprend que je perds mes moyens ! 

Vous n’allez pas me croire, mais même un commentaire agressif dans mon blog me scie les pattes ! Durant une période, surement que c’était la mode grecque, des ados venaient chez moi avec des requêtes gogolesques : “la déesse Athéna”, ou “2 parties sur Athéna” !

Voyant leur erreur au lieu de passer leur chemin, des filles (jamais de garçons !) me laissaient un com insultant ! 

Athéna (la vraie, ma fille) voyant mon émoi me disait que je devrais m’en moquer (un com à supprimer et basta), elle traitait oralement la fille de… et de…

Sans doute que les jeunes sont plus “blindés” que nous face à l’agressivité ou la vulgarité.

Comme ce jour où au bout du fil, j’ai eu un pervers qui me déversait des obscénités dans les oreilles, et que “le sifflet coupé”, j’ai passé le téléphone à Artémis qui l’a copieusement insulté avec un langage… disons fleuri !