En ces jours de frimas et de maladie, je me mets en quête d’un magnifique slow anglais. Je suis une vraie pro du CD de magnifiques musiques anglaises… Mes filles se moquent de moi, quand je les écoute en voiture, mais c’est à moi qu’elles demandent “la première version de Whitout you, tu l’as ? Et Still loving you, tu l’as en mp3 ?”

Et une fois que je l’ai trouvé et mis mon slow sur son PC je ne vous dis pas comment, je l’écoute me réchauffer…
Si souvent je rêve de danser un slow, juste un slow ! Collée à quelqu’un qui me plairait ! Rien d’autre, juste se laisser bercer par la musique, s’en emplir, s’émouvoir, s’enivrer… Rien d’autre que ce plaisir là !
Et le souvenir d’un slow pas si lointain revient…

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C’était une chaude nuit d’été en août… Athéna était partie pour le week-end, j’avais emmené Artémis et sa copine Solène à un bal de campagne. Mais j’étais épuisée et je n’étais pas restée, je devais revenir les chercher plus tard.

Il est tard et pourtant il y a encore beaucoup de monde et d’ambiance sur la piste… Près de la scène là où est le dj. C’est le moment du hard… Ça bouge. Un copain me dit qu’Artémis est dans la foule. Je ne la cherche pas vraiment, je m’approche de la foule…

Je danse un peu, je vois Artémis.

Puis c’est un slow… C’est plutôt rare. Artémis s’éloigne, et je m’apprête à en faire autant. Soudain il est là devant moi, je crois qu’il veut me parler, qu’il s’approche à cause du bruit. Non, je me retrouve dans ses bras.

Il fait une chaleur incroyable, nos joues sont collées, nous transpirons à grosses gouttes. Nos sueurs se mélangent et coulent jusque dans nos cous… Ca pourrait nous dissuader de nous coller autant, mais visiblement ça ne nous éloigne pas l’un de l’autre… J’aimerais bien fermer les yeux, mais je suis trop près de la scène, près des lumières…j’ai peur qu’Artémis me voit ! Je suis tellement troublée que ça doit se voir !

ll n’est pas grand, mais très musclé. Il me serre à m’étouffer ! Parfois, il décolle sa joue de la mienne, recule sa tête, il me regarde et il sourit. Mais je suis si troublée que je n’arrive même pas à sourire ! Je ne me suis pas trouvée aussi empotée depuis longtemps ! Je plane ! J’ai peur que quelque chose ne vienne stopper la magie : ma fille, qui ne se gênerait pas pour me tirer par la manche, un copain à lui qui veut faire l’imbécile, mais non rien ne me trouble, sauf lui quand il recule encore la tête pour me sourire !

Et puis la musique s’arrête… Il se recule pour de bon, tout en tenant ma main, il me dit  :

- c’était merveilleux !

Je bafouille un aurevoir, puis je cours rejoindre ma fille. Elle rit : j’en étais sure que tu dansais !

Le soir comme une ado, dans mon lit je plane en regardant le plafond…

L’instant magique sans doute, quand tous les ingrédients magiques seront réunis !