Nous marchons. Nous allons vers les halles, et puis revenons vers un pont. Il fume, un jeune lui demande une cigarette, il refuse. Je trouve ça nul, moi qui suis toujours avec des petits djeuns !

D'un côté du pont, près de la balustrade, il y a un grand barnum blanc de ceux qui servent de buvette, mais celui là est vide. Il m'emmène sur le côté extérieur, contre la balustrade au bord de l'eau. À notre droite le côté blanc du barnum nous cache, le coin est un peu calme, mais sans plus.
Devant à quelques mètres des gens passent, à gauche plus loin des gens s'accoudent à la balustrade, voire urinent dans la Nive, et en face de l'autre côté, il y a du monde partout. Je tourne le dos à la balustrade, il est devant moi. Et les câlins se font précis, voire un peu trop directs : il soulève ma jupe rouge un peu trop haut, met les mains dans mon décolleté blanc, un peu trop profond. Même si nous sommes loin de l'autre rive, je n'ai aucune envie que les gens de l'autre côté admirent ma petite culotte, même si elle est blanche donc dans le ton !

Je me souviens des garçons qui voulaient toujours aller dans la paille, dans l'herbe ou dans une voiture, on accepte ou pas, mais en tout cas, je n'en ai pas connu qui tentent leur chance dans un lieu public !

Comme je me dégage, remettant ma jupe et mon décolleté dans une position correcte, il me murmure à l'oreille, au cas où je n'aurais pas compris "j'ai en*vie de toi".

Là je ris franchement : non désolée, je ne peux pas, je ne te connais que depuis 2 heures !

Alors nous marchons à nouveau, et je commence à m'ennuyer. Tout à l'heure je pensais solitude, maintenant je n'ai qu'une envie retrouver mon libre arbitre, retrouver ma liberté d'action, retrouver mes petits djeuns dont je ne lui ai jamais parlé.

Puis comme il est sans doute gêné de me laisser en plan, malgré quelques baisers histoire de ne pas faire celui qui arrête tout parce qu'on a arrêté ses mains baladeuses, je lui tends la perche :
- tu es fatigué ?

Il me dit  : oui, je vais y aller, d'ailleurs je n'ai pas encore mangé !

OUCH ! C'est vrai que c'est grave ça !
Je me retiens encore de rire, je suis vraiment tombée sur un mec rock and roll !

Ensuite nous parlons. Il me dit qu'il sera en vacances la semaine prochaine et me demande où je serai :

À Petite ville du Sud. J'ai déjà expliqué mais il a du mal à raccrocher les wagons...

En vrai je suis parisienne ou presque, et je suis en vacances à Petite Ville du Sud, mais là je suis pour trois jours à Bayonne pour les fêtes ! C'est pas compliqué pourtant ?

Il me dit qu'il viendra me voir à Petite Ville du Sud ! Ça ne fait jamais que... pffft !  4 heures de route !
Il veut juste être poli ou il est totalement givré ?

Il  n'a pas de quoi noter mon numéro de portable, mais il me donne le sien que j'enregistre dans mon portable.
Je pense à mes filles qui me disent  : quand un garçon me donne son numéro, je l'appelle aussitôt, pour voir si il n'a pas donné un faux numéro !

Moi au contraire, je l'effacerai très vite, de peur de l'appeler en faisant une fausse manip !

Un peu stupide tout ça, si il n'a aucune intention de me revoir, il n'a pas assumé.
Moi je n'ai rien dit non plus, parce que je me connais j'aurais été trop tranchante surement !

Nous nous disons au revoir. Je reste au bord de l'eau, j'attends qu'il s'éloigne, j'attends qu'il soit assez loin. Je me demande si il va vraiment quitter la fête, je n'ai pas envie de le croiser à nouveau, peu probable vu la foule.

Puis je retourne voir mes filles, histoire de me faire chambrer un peu !