Durant l’année scolaire précédente, j’en ai eu tellement assez des transports, grèves, inondations, problèmes techniques, que j’ai songé à demander à travailler en télétravail. La dématérialisation avance à grands pas, même si nous sommes loin du zéro papier. J’avais décidé de faire ma demande en septembre.
Un jour à ne pas se lever à l’aube, à être devant mon écran à 9 h en m’étant préparée à 8 h 30. Où je serai chez moi à 17 h 05 après avoir déconnecté le PC du travail à 17 h. Le rêve !

J’ai des beaux frères qui en télétravail vont acheter des meubles chez le suédois. Chez nous ça ne fonctionne pas comme ça. Il y a des horaires à respecter et on doit être chez soi. D’ailleurs il faut un téléphone fixe pour être autorisé à télé-travailler. Ce n’est pas un problème pour moi qui ne quitterait ma  ligne fixe que par la force des baïonettes, ce qui malheureusement arrivera un jour (VOIP obligatoire).
Bref je m’égare. Oui c’est logique parce que ” allo chef, non je ne peux pas vous répondre sur le dossier Duchmoll, je suis à la caisse de Carouf, là “.
Chez nous on teste aussi la connexion internet à domicile avant d’autoriser le télétravail.
Seulement depuis mon retour de vacances, je m’interroge. J’ai peur de m’ennuyer. Un comble ! Même avec tout le mal que je dis des transports on dirait que je préfère ça !
Qui dit télétravail dit travail. Or je n’ai pas assez de travail pour m’occuper une journée. J’ai une amie qui a testé. Elle a déménagé, cela l’a bien arrangé pour faire ses cartons. Mais elle m’a dit aussi : tu verras quand tu as du travail, tu risques de le garder pour le bureau plutôt que l’inverse !

Du coup j’hésite. Psychologiquement je ne serai pas en week-end. J’aurais forcément deux écrans, un pour le travail, l’autre pour la maison. Je saurai très bien me mettre dans l’ambiance, le PC du travail sur le bureau, pas de télé, pas de radio… Ceux qui travaillent chez eux disent que les collègues et la machine à café leur manque. Je doute que cela me perturbe.
Moins de fatigue, un jour sans transport, voilà ce que je vais gagner. Les autres arguments : travailler tranquille sans être dérangée, sans le téléphone.. Cela ne me concerne pas vraiment.
Je pense que ce système est bien adapté aux rédacteurs qui sont nombreux dans mon ministère. Ceux là emportent leur documents à la maison et rédigent de gros rapports. Mais c’est plus délicat avec des tâches très polyvalentes comme les miennes.

Je n’ai pas encore pris de décision. Il n’y a pas de quoi s’affoler d’ailleurs, la demande peut très bien être refusée.