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ll va falloir que je raconte des histoires…

Que je me relance dans les billets à rallonges et à épisode, parce que ma vie, en ce moment, je ne peux pas la raconter !

Ce n’est pas parce qu’il ne se passe rien, c’est parce qu’il se passe trop de choses, et que d’un jour à l’autre, je vais des virages à 190° !

Alors pour raconter il faut prendre du recul, il faudrait se poser, il faudrait… Ouh la la, il en faudrait des choses !

Mais si tiens, j’ai quelques chose à raconter… quelque chose de racontable… Jeudi j’ai appelé Laurent.

Pourquoi ? La rentrée sûrement, souvenirs des années d’école…

Je l’appelle entre midi et deux, période où je sais qu’il est au calme. Après les salutations de rigueur, je lui demande des nouvelles, il me parle de ses deux enfants. Puis à mon tour je parle de mes filles.

Ensuite il me questionne sur moi, et alors que je dis un mot, un peu trop littéraire, il tique et me fait une réflexion digne du café du commerce. Ça m’agace un peu et je lui réponds qu’il se trompe, et que j’ai raison, de toutes façons je défends la langue française, et si j’emploie ce mot, c’est que j’ai vérifié !

Il me réponds, il insiste, il insiste lourdement sur le sujet alors qu’on s’en fout !
…oui mais tout le monde le dit, et tout le monde croit que tu fais une faute !

Je soupire, oui tout le monde dit “au coiffeur” ce n’est pas pour autant que je vais le dire !

Bref, là j’en ai marre, je lui réponds que je ne suis pas là pour parler grammaire, il me dit “je vérifierai” (tu parles !)… du coup il me reparle de ma fille deux, ce qui fait que je n’ai pas pu parler de moi !

Puis on l’appelle sur l’autre ligne… Il me fait le coup habituel du double appel. Puis me reprend en me disant on se rappelle vers 18 h au calme.
Je lui indique qu’à 18 h je ne suis plus au bureau, qu’il appelle sur mon portable ou mon fixe !
Il me dit ” Tu pars à 17 h ? À cette heure là, la journée commence pour moi !”
 - Je sais tu me l’as déjà dit mille fois !

Il m’a demandé si il n’y avait rien de grave, si j’avais quelque chose de spécial à dire… Il est resté à l’époque de l’adolescence où je l’appelais pour mes états d’âmes… Ou plus tard quand je ne l’appelais que pour les naissances ou événements importants dans ma famille !

Bien entendu il ne m’a jamais rappelée, mais peu importe, je n’aurais rien eu à lui dire !

Après je me suis interrogée !

Même en faisant abstraction de la souffrance, des sentiments, du passé…

Même en faisant abstraction de tout ça, comment cet homme a pu être mon ami ? Et croit l’être encore d’ailleurs ?

J’ai été surprise de son indifférence, voire de son arrogance : changer de sujet et insister comme pour reprendre l’avantage, maîtriser l’échange…

Je n’ai pas été surprise de ses manières,  j’y suis habituée !

Non finalement je n’ai été surprise que par l’ancienne Louisianne !