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Les vacances étaient pourtant bien parties. Le vendredi nous descendons vers le Sud, Artémis, Martine, le chat et moi. Nous arrivons à la nuit tombante à la Sauvageonne sans trop de bouchons, même si Bison Futé (pourtant porté disparu) annonçait de grands départs de vacances scolaires.

J’ouvre le compteur d’eau, exercice que je déteste faire, car il faut marcher dans les ronces et les herbes trop hautes, s’agenouiller ou s’accroupir pour enlever la plaque de béton et enfin ouvrir le compteur. Un geiser d’eau me saute dessus, c’est pas bon signe ça, fuite au compteur !
Bon je ne dirai rien à Martine ce soir, on verra ça demain, sinon elle va nous couper tous les robinets, et on ne pourra même pas aller se soulager !

Le lendemain matin, Martine découvre horrifiée qu’une armée de souris ont envahi le buffet. Tandis qu’elle répare les dégâts j’ouvre les fenêtres et volets, puis je dis à Martine qu’il y a une fuite au compteur, énorme erreur, car elle coupe l’eau avant que je n’ai pu prendre une douche et me raconte que toute la colline est inondée, jusque chez les voisins de l’autre côté du ruisseau (c’est faux bien entendu).

Je me propose d’appeler la ” compagnie des compteurs à eau “, ce qui déclenche une dispute, Martine est contre, Artémis est de mon avis. J’appelle la compagnie qui ne me dit pas grand chose, sauf que le samedi c’est compliqué et que tant que je ne saurais pas si la fuite est avant ou après le compteur, en arrêtant la machine à laver et en relevant l’index, ils ne viendront pas… Bon j’ai résumé, mais vous avez compris l’idée.

Artémis tente d’appeler son beau-père qui n’est pas là, mais promet de passer. Pendant ce temps Martine appelle le couvreur, car il devait venir réparer la cheminée, moi je peste comme si c’était urgent ! Le couvreur viendra dimanche après le marché à Petite Colline.
On s’en cogne pour le moment on a pas d’eau ! Jérémy qui était sur répondeur rappelle Artémis. Il me demande de prendre des photos du compteur, mais le trou carré est plein d’eau, on ne voit rien, il demande si j’ai fermé la purge. Oui tous les ans je ferme le compteur et ouvre la purge, et grr, ça me gave tout ça comme disent les djeuns ! Et oui bien sûr j’ai vérifié tous les robinets petits et gros.

À ce moment une tempête de grêle s’abat sur la Sauvageonne. Artémis et moi tentons de fermer la petite fenêtre de ma chambre, par laquelle entrent des grêlons gros comme des œufs. On en reçoit plein la figure. Heureusement ça ne dure pas longtemps.

J’emmène Martine faire des courses au Picho, mais je suis de mauvais poil, car je n’ai pas pris de douche.

Jérémy notre sauveur est arrivé pendant que nous étions à Petite Colline. Entre temps l’eau s’est écoulé, le trou carré est vide. Pas de fuite, nous dit-il, c’était bien la purge !
La purge quelle purge ?
Une purge que ni Martine, ni moi ne connaissions ni n’avions jamais vu, et que lui connaît… Et parce qu’il la connaît c’est lui qui l’a ouverte en fermant..
Oui je sais ouvrir en fermant, on se croirait chez Bleck !

Je précise histoire de ne pas passer pour une sombre crétine, qu’il y a deux circuits d’eau, raison pour laquelle je connais bien UNE purge et que je la ferme en ouvrant et l’ouvre en fermant.

Bon après la chasse aux souris et la fuite d’eau, nous déjeunons le midi, en constatant avec horreur que le poële à pétrole a pris l’humidité et ne veut plus démarrer, sans doute à cause de la cheminée, il pleut dans le conduit et on doit vider une grande cuvette à chaque fois.

Après le déjeuner, Jérémy part rejoindre le club des chasseurs footballeurs buveurs d’apéro. Puis vers 18 h j’accompagne Artémis chez des amis où Jérémy fait une pétanque, et chez qui ils doivent dîner. Sûrement le club des chasseurs footballeurs et joueurs de pétanque !

Je retourne vers la Sauvageonne sous un ciel bien plombé en me disant qu’il va tomber un sacré grain.

Et ça fait longtemps que je n’ai pas écrit ma phrase fétiche :

Et c’est là que les ennuis commençent !

à suivre, donc !