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Je ne sais jamais quand il vient. Je sais juste que mon cœur fait un bond de deux mètres, quand je reçois un sms : je suis devant chez toi, ou je suis là dans 3 minutes. Je sais aussi que je dois vite le prendre par la main pour l’emmener dans la chambre, sous peine de nous retrouver à faire l’amour sur le paillasson, la porte ouverte, pour le plus grand plaisir des voisins !

Mais là je sais qu’il va venir. J’ai mis le réveil plus tôt que d’habitude, ce qui veut dire vraiment très tôt, car je me lève toujours très tôt.

J’ai ouvert le canapé du salon pour y dormir, et pourtant du temps où mes filles vivaient là, j’en avais ma claque du canapé ! Mais c’est plus près de l’entrée, et je serai sur le pont dès l’aube. Je dors mal, je rêve que j’ai oublié d’ouvrir le portail, ou la porte, ou les deux, que le réveil n’a pas sonné, enfin l’I-Phone…

À l’aube je me lève pour ouvrir le portail et la porte d’entrée, je me lave les dents, me coiffe et je me recouche dans le plus simple appareil. Je surveille l’heure. Les minutes sont des heures. J’entends le camion des poubelle, en général il fait du bruit quelques minutes avant mon radio réveil, ou juste en même temps, mais de toutes façons c’est très rare qu’il me réveille, je suis déjà réveillée. Ce crétin de camion va bloquer sa voiture, qu’il se dépêche !

4 minutes de retard, c’est horrible ! J’entends claquer le portail et je ressens un petit frisson de plaisir. Il est là, il a fermé la porte, il sourit, il s’étonne de me voir dormir là. Je me demande toujours comment font les hommes pour se déshabiller tellement vite qu’on ne voit rien !

Après, des frissons j’en ai partout, et je ne connais pas de meilleur moyen de commencer une journée en beauté !