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Rien n’est plus doux que les peaux qui se touchent, que l’envie de dévorer l’autre… Surtout après un an de travaux d’approche…

Et pourtant je sens soudain comme un passage à vide… La chose stupide que je me suis dite ce matin, c’est “je me demande si il faut passer à l’acte !”

Hier soir j’ai entendu un bruit de mobylette… Même pas de moto, non de mobylette ! Celà m’a rappelé un petit béguin, il avait duré deux ans… Ma joie quand je le voyais, les soirées plus belles quand il était là…

Les petits béguins n’ont pas d’autre fonction que de vendre du rêve ! C’est encore mieux quand ils jouent le jeu, sans le savoir, ou en le sachant très bien, qu’ils sont câlins et ambigüs, qu’ils continuent de déclencher des émotions !

Mais où sont donc mes émois maintenant ? Bien sûr que je suis heureuse quand je le vois… Bien sûr que mon cœur battra quand je le verrai après une longue absence…

Mais pour le moment je me demande où sont mes émois… J’ai presque l’impression d’une relation établie… Nous aurions peut être du continuer à batifoler dans les buissons !

Peut-être que je ne serai jamais adulte… Peut-être que je suis une éternelle rêveuse qui préfère le rêve à la réalité…
Peut-être que je ne serai jamais adulte !

Car si je rêve souvent d’une vraie vie de couple, même si je sais rendre la vie magique, la réalité se cogne bien souvent à mes rêves, décevante, banale..

Ce n’est pas que je n’aime pas aimer. Je sais faire, aimer, donner, m’occuper de ceux que j’aime…

Mais je veux garder intacte mes émois d’adolescente, mes rêves de jeune fille. Je n’aurais pas choisi Tristan si il ne savait pas rêver.

Que vais-je devenir ?