J’ai toujours aimé les dictionnaires. Dans ma tribu très souvent nous hésitions sur un mot, une définition et nous sortions le dictionnaire.

Comme tout ce que j’aime, j’en ai plusieurs et j’en ai partout : j’en ai même un mini au bureau. J’achète le petit Larousse illustré, il est grand, soit dit en passant. Maintenant la date est écrite en gros sur la couverture, sans doute pour vous faire croire qu’i faut le racheter tous les ans !  Je le rachète régulièrement, non pas tous les ans, n’exagérons rien.
C’est ainsi qu’un jour j’ai remarqué que j’avais l’année 1997 en double, j’en avais acheté un pour Artémis (qui adore aussi les dictionnaires) et un pour la famille.
J’en ai donc emporté un à la Sauvageonne qui en avait bien besoin, le vieux à couverture rouge commençait à dater.

C’est vrai que c’est magique un dictionnaire illustré, j’aime aussi regarder les pages roses celles des dictons, et après les pages roses les personnages célèbres.

Cet été j’ai eu la surprise de voir le dictionnaire illustré très souvent. Aujourd’hui la tendance est à sortir son smartphone, à interroger Gogol ou Ouiki. Mais ce n’est pas valable pour tout le monde. Mes filles ne sont pas geek, ni hyperconnectée contrairement à leur mère. Elles ont des smartphones basiques et refusent de payer un forfait téléphonique hors de prix juste pour avoir internet quand elles ne sont pas chez elles.

Mes filles ont sorti le dictionnaire pour jouer au Poursuite Triviale. Cela m’a amusée car elles détestaient ce jeu, jugé trop intello, soit disant pas du tout d’actualité, il n’y a que les parents qui peuvent trouver les réponses :
Hein Simone Signoret ? Mais c’est ton époque ça, comment tu veux qu’on connaisse ?
Donc elles ont acheté le jeu le plus récent en version mini, pas du tout pratique d’ailleurs.

Athéna avait le dictionnaire à côté d’elle. La réponse du jeu n’éclaire pas suffisamment quand on apprend le nom d’un illustre inconnu.

Après le jeu le gros livre n’a pas rejoint son étagère. Mes deux filles l’ont gardé sur la table basse. Artémis l’ouvre à n’importe quelle page pour découvrir un animal, elle adore les animaux, Athéna regarde les plantes ou les arbres.
Ou alors elles font un jeu, l’une des deux trouve un mot et dit ” à ton avis qu’est ce qu’un X… ” (désolée j’ai la flemme de chercher un mot rarissime et imprononçable).

Martine quand elle passe par là dit ” il est bien hein mon dictionnaire ” n’hésitant pas à s’approprier le mérite d’un livre qu’elle n’a jamais acheté et qui n’a jamais été à elle !

J’avoue que cela m’a fait chaud au cœur et m’a amusée. Chaud au cœur de voir mes filles s’entendre si bien et que les hasard de la vie fassent qu’elles se retrouvent toutes les deux sans leurs chéris sous le même toit. Amusée parce que combien de fois lorsque je leur faisais faire leur devoir je leur disais :
- mais regarde dans le dictionnaire, c’est fait pour ça ! Il faut t’habituer à regarder le dictionnaire !

Je précise, mais vous l’aviez compris que mon billet n’est pas sponsorisé. Mais je veux bien qu’on m’offre la version 2018 pour Noël !