eglise_de_rouillac_11En juillet, je rejoins tous les week-ends mes filles dans le Sud… Des week-ends un peu fatiguants, entre les kilomètres d’autoroute, et les fêtes, j’ai à peine le temps de me poser…

Fête dans un petit village, pas loin de chez moi en juillet. Athéna rentre d’un week-end camping, le soir Artémis et Athéna sont chez une copine pour boire un verre avant de me rejoindre dans une fête de village, pas loin de chez moi. J’y arrive la première et m’ennuie un peu en les attendant malgré la foule. Jusqu’à ce que Gaël arrive…

Puis mes filles arrivent, avec leurs copains, et tout ce petit monde s’amuse et boit.

Je n’ai jamais été une grande buveuse.
D’abord parce que 2 verres suffisent à m’ém*ustiller (sans connotation s*xuelle hein !), ensuite parce que les 2 cuites que j’ai eu dans ma jeunesse m’ont laissé un souvenir suffisant (surtout le lendemain) pour que je n’ai aucune envie de me gâcher une soirée ou un lendemain !

Et puis je n’ai pas besoin de trop boire pour m’amuser…
Et puis tout bêtement ce n’est pas mon truc : perdre le contrôle de moi-même, ne plus pouvoir conduire ma voiture, ça me donne de l’urticaire !

Depuis que je le connais, Gaël prend de moins en moins de cuite mémorables, mais il est tout de même souvent plus en état de conduire quoiqu’il dise. Cette année il a une voiture. Quand la fête a lieu chez moi, j’insiste pour qu’il dorme chez moi. Quand nous sommes ailleurs, j’insiste pour le ramener chez moi, quitte à revenir chercher la voiture le lendemain.
Il n’est pas toujours d’accord, nous nous chamaillons souvent à ce sujet. Pour corser l’affaire, il est souvent avec des copains qu’il faut ramener, qui ne conduisent pas, que ça ne gêne pas de le laisser rouler bourré…

Moi la raisonnable, lui le sale gosse ! Génial…

Ce soir là tout se passe presque bien, jusqu’au moment où je le vois les yeux rouges, écroulé sur un banc. Je lui dis de venir dormir chez moi. Il ne veut pas. Je lui propose de l’emmener ou de me suivre en voiture. Je lui dis qu’au pire, je ramène mes filles et je le suis pour voir comment il conduit, pour être sure qu’il rentre en un seul morceau.

Rejoindre les voitures c’est compliqué, chercher les uns et les autres, retrouver Athéna, puis Artémis, puis leurs copains, dire au revoir, on s’en va, où est machin ? A la buvette, non au parking, portable, sms…
Les fins de soirées habituelles, où il peut se passer une heure entre le moment où on décide de partir et celui où on part effectivement !

Gaël rejoint sa voiture en titubant, avant moi, je suis garée plus loin. J’arrive à ma voiture, les filles me suivent. Gaël passe à coté de nous, dans la sienne avec deux copains, après m’avoir promis qu’il venait chez moi. Mais la communication passe plutôt mal. Pas sûr qu’il écoute, pas sur qu’il retienne.

Je m’énerve ! Je voulais le suivre, impossible. C’est la voiture d’Athéna, inconfortable que je n’aime pas conduire. Je monte et démarre. Mes filles arrivent en courant, accompagnés de 3 garçons, je n’ai même pas le temps de voir qui c’est. Mais comme j’ai l’habitude d’emmener des centaines dizaines d’ados, je pense à autre chose. C’est quand nous roulons que je demande :

- il y a qui dans la voiture ?
3 garçons dont un que je ne connais pas. Athéna me promet qu’elle se lèvera demain matin pour les ramener à leur voiture, le chauffeur raisonnable lui au moins, ne se sent pas en état de conduire. Bien évidemment Athéna sera au lit le lendemain matin quand je les ramènerai, mais ça aussi j’ai l’habitude !

Nous voilà à la maison. Gaël n’y est pas. Je laisse descendre mes filles et leurs potes et je repars.

Je me dis que c’est inutile. Je ne le rattraperais pas. Je pourrais tout juste aller jusqu’à chez lui et constater qu’il est arrivé. Je réfléchis au fait de faire demi tour ou non, lorsque je vois sa voiture garée sur la bas côté. Sur le coup je suis totalement paniquée : il est mort ! La voiture n’a visiblement rien, même si elle est mal garée… Il a eu un malaise ?

Je me gare devant lui et je descend.