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En soirée il y a parfois des chorégraphies. Cela existait déjà quand je sortais du temps de ma jeunesse folle. Mais un peu moins.

Je n’ai jamais réussi à danser une choré jusqu’au bout !

Déjà le pas basique, il faut me le montrer dix fois pour que j’y arrive. Et encore il faudrait que je le refasse 20 fois chez moi !
À peine ai-je intégré le pas basique, qu’on rajoute une variation, puis une deuxième, bon allez salut, moi je vais boire un verre, on se retrouve au bar !

Ma sœur me traitait de grosse nulle et se moquait de moi, elle qui ” chopait ” tout de suite le truc. Artémis est comme ça aussi. Athéna est tout comme moi, mais bon elle n’essaye pas forcément non plus. 

Je n’ai jamais réussi à apprendre le madison. Cela dit pour le danser une fois par an au mariage de cousine Gertrude !
En plus ça tourne ! Quand j’ai réussi à copier sur la danseuse de devant, on tourne et je me retrouve devant, bonne chance si vous copiez sur moi !

En cours de danse il y a toujours la période échauffement. Ou en plus du pas de base, (que l’on connaît par cœur et qu’il faut réviser, on est d’accord) le prof ajoute des trucs et des machins. Des variations, des croisés, des cha cha cha. Je me mets au fond et j’attends que ça passe.

Parfois un prof me taquine ou un ami. Mais je m’en moque. J’ai grandi, je sais que je sais danser. Je sais danser en couple et c’est pour ça que je suis là !

Et depuis j’ai rencontré des profs supers qui vous disent que ça sert pour la souplesse, le rythme, et que ce n’est pas grave si on arrive pas.

Et je sais aussi qu’en soirée, aucun danseur ou presque ne fera ces variations; D’abord parce qu’ils y arrivent encore moins que les filles, ensuite parce que c’est très difficile à “guider”. À part je fais un cha cha cha, fais comme moi si tu veux. 

Le prof avec qui je prenais des cours particuliers n’insistait pas trop, il savait que je n’aimais pas ça.

En soirée il y a aussi le kuduro. Je reconnais que c’est amusant de danser tous ensemble. Moins amusant pour ceux qui regardent, peu d’intérêt. D’ailleurs personne ne vous regarde quand vous dansez ça, dommage pour les frimeurs qui aiment qu’on leur dise : je t’ai regardé danser le tango argentin, magnifique !

Un nouveau prof explique très bien le kuduro. Il est patient, donne des noms faciles à retenir. J’apprends deux ou trois pas. Une fois que je les ai bien intégrés et que ça se complique, je m’en vais !
Je reviendrais à la prochaine soirée, et quand j’aurais parfaitement intégré les trois premiers pas, j’apprendrais les suivants. Après tout il n’y a pas urgence !

Il faut que je vous explique pourquoi il y a toujours des chorégraphies en soirée latino ! 


Tout simplement parce que les DJ sont persuadés que les danseurs latino ne savent pas danser ” tout seuls ” qu’ils seraient complètement perdus si on les  “lâchaient” en boîte !

C’est simple les danseurs latinos sont nés de la dernière pluie, ce sont des extra terrestres descendus d’une autre planète où aucune danse n’existe !  Ils ne savent danser que si ils ont appris les pas !

Du coup dès que j’entends un kuduro, je boude ! Oh non, Marcel, juste au moment où on allait danser ensemble ! Bon on se retrouve après, sauf que Marcel absorbé par les pas du kuduro m’a oublié en route, ou alors il n’aime pas le kuduro et s’est réfugié au bar !

L’autre jour une collègue très sportive parlait de ses cours de gym et elle disait qu’elle n’arrivait pas à faire ce genre d’exercice : faire comme la prof, au moment où tout le monde lève le bras, j’ai du retard, j’en suis encore à réfléchir à ma jambe droite, qu’il fallait lever juste avant !

Ça s’appelle la coordination et je ne suis pas la seule à ne pas en avoir !