Le 14 juillet c’est devenu presque une tradition, toute la tribu est à la Sauvageonne. La tribu plus quelques uns les amis des jeunes. Et parfois la tribu moins quelques uns. Luigi qui travaille et n’a pas eu de congés n’est pas venu cette année. Athéna et Jim ne veulent plus venir quand la maison est pleine comme un œuf. Ils n’aiment pas les soirées bières bruyantes des ados jusqu’à 4 h du matin. Enfin je dis ” ados ” !
À part Marine et Manivelle ce sont plutôt de jeunes adultes mais les temps changent on dit que les 15-35 ans vivent encore comme des ados !

Une grande tablée, un repas bien arrosé pour certains, puis c’est l’heure du feu d’artifice.

Nous voilà donc à la tour de Petite Colline, après le feu d’artifice nous dansons. Les adultes et les filles dansent. Artémis, Jolinette, Marine, Manivelle et leurs copines. Mes neveux râlent : le DJ est nul !
Je les traite de snobs : c’est une fête de village, pas une discothèque parisienne ! Bougez-vous au lieu de râler et de fumer comme des sapeurs ! Mais non ils ne pensent qu’à rentrer pour faire une fête à la piscine.
Au bout d’un moment ma tribu s’en va.

Je reste un peu plus longtemps avec Artémis et Jérémy. Eux sont chez eux, ils connaissent tout le monde et tout comme moi ils aiment cette ambiance. Puis je finis par partir, Artémis et Jérémy me disent qu’ils rentrent bientôt. Quand je me gare à la Sauvageonne je vois que j’ai reçu plusieurs SMS affolés de mes nièces Coralie, Jolinette et un de Servane :
- Attention Louisianne, il y a des gendarmes à la sortie de Petite Colline ! Contrôle d’alcoolémie !

Je n’ai pas vu l’ombre d’un gendarme, il est vrai que je connais Petite Colline je me gare près de la maison des parents de Jérémy et je dis toujours à ma tribu de faire comme moi, ils ne m’écoutent pas bien fait pour eux ! La route que je prends pour descendre de Petite Colline est peu fréquentée, ce n’est pas là que les gendarmes se postent. Quoiqu’il en soit je n’ai pas bu. Je préviens tout de même Artémis et Jérémy mais rien à craindre non plus : Jérémy ne prend jamais la départementale pour rentrer.

Une fois arrivée à la Sauvageonne, où personne ne dort j’entends le fin mot de l’histoire.
Dans beaucoup de billets j’ai parlé des gendarmes de Petite Colline, il va falloir que j’en fasse un recueil et que je leur rende hommage !

Première voiture : Cédric qui a un peu trop levé le coude au cours du repas et à la buvette rentre avec sa fille Coralie, c’est lui qui conduit la grosse break noire. Cédric nous a raconté qu’un jour il s’est fait arrêter pour souffler dans le ballon. Il n’y arrivait pas, le policier lui dit :
- Vous n’avez jamais soufflé dans le ballon ?
- Hé bien non ! J’ai 50 ans, j’ai eu le permis à 18 ans et c’est la première fois que je me fais arrêter !
Mais c’était un jour où il travaillait, rien à voir avec le 14 juillet à Petite Colline.

Donc ce 14 juillet, le gendarme lui dit : ” soufflez jusqu’à ce que je vous dise d’arrêter “. Cédric souffle et s’arrête.
- Mais je ne vous ai pas dit d’arrêter !
Cédric sans se démonter : ” je suis trop bourré pour souffler ! “
Le gendarme lui demande si il y a quelqu’un qui a moins bu que lui et peut conduire : ” Oui moi ! ” dit Coralie.
Comme elle a l’air d’un bébé le gendarme lui demande son âge, et depuis combien de temps elle conduit : 23 ans, j’ai le permis depuis 3 ans.
- Vous allez où ? demande le gendarme.
- À Saint Léon.
- Bon c’est bon allez-y, roulez prudemment !
Et il les laisse partir avec Cédric au volant !

Coralie dit que test était négatif, un miracle ? Ou alors il n’a pas soufflé assez longtemps ?

Deuxième voiture : Une autre grosse break noire. Au volant Pierre et Servane en passagère. En voyant les gendarmes en face, Pierre prend à droite la première petite route qu’il voit… et se retrouve dans un cul de sac !
Servane crie sur son mari : ” mais ça ne va pas qu’est-ce qui te prend ! “
D’autant plus stupide que Pierre ne boit pas !

Bien obligé de faire demi-tour et de se retrouver face aux gendarmes hilares : 
- Vous n’avez pas l’impression d’avoir fui en nous voyant  ?
- C’est à dire que ma femme voulait changer de chaussures !

J’imagine la tête de ma sœur ! En dehors de ce déli de fuite, RAS. Pierre souffle dans le ballon, négatif forcément.

Mais qu’est-ce qu’on a ri !
Un peu plus tard Artémis et Jérémy arrivent par des chemins de traverse et de nouveau on leur raconte l’histoire.
Et encore une fois le lendemain pour Martine qui se demande à quel âge son fils va devenir adulte !

Quand on dit que les gendarmes dans les campagnes sont gentils !
Eux aussi doivent bien rigoler et parler des parisiens avec leur grosses breaks noires !