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Les obstacles s’accumulent et souvent m’empêche de vivre mes rêves comme je le voudrais. Vu de l’extérieur, pourtant rien ne transparaît, je suis toujours Louisianne avec sa vie trépidante et ses sorties. Mon secret est bien gardé. Même ici finalement j’en parle peu. 

Seules quelques personnes de confiance sont au courant. Et encore, je vais “réduire la voilure” comme dit un blogami insulaire ! En effet dans les débuts d’histoire, quand je manquais de confiance en moi, en lui, en nous, j’avais besoin de parler comme une ado qui déroule le fil des évènements au jour le jour. 

Mais ça n’a pas duré. D’abord parce que ce n’est pas moi du tout. Moi j’ai le sens du sacré, du secret, je n’aime pas parler des gens que j’aime. Même si on ne les juge pas, je n’aime pas les commentaires, les mots stupides, les étiquettes, les cases, les lieux communs. Tous ces petits trucs qui fait qu’on regrette d’avoir parlé. Il (elle) n’a rien compris, c’est ma faute aussi, j’avais besoin d’en parler ?
Et c’est valable aussi bien pour mes filles que pour Tristan. Chaque histoire est unique, chaque personne est unique et rares sont les gens qui cherchent à connaître vraiment ceux qu’ils côtoient. 

Et puis ensuite parce que peu de gens apportent une vraie lumière, une vraie aide, même les vrais amis n’ont pas forcément le talent pour mettre “le doigt dessus”. Et les réponses je les ai. Je peux les trouver seule !

Je me souviens d’un soir, je me torturais, je me faisais un film, je suis très douée pour ça. J’ai envoyé un SMS à mon Joseph adoré : je ne vais pas bien, j’ai besoin de parler, on peut se voir pour manger ou boire un verre ? 

Je retrouvais alors le vrai bonheur, la vraie chance d’avoir un ami, disponible, toujours partant. Viens chez moi ce soir, je t’attends. 

Je me disais en riant que j’étais une extra terrestre, qu’aucune femme soi disant “mûre” n’agirait comme moi, mais j’étais tellement ravie qu’un beau mâle m’ouvre sa porte avec le sourire !

Nous avons bu, une verre, puis deux, installés dans sa cuisine. Je parlais, mais il parlait aussi tout en préparant le dîner. Ne bois pas trop Louisianne, on va danser après et tu conduis ! On va danser ? je m’en doutais que tu voudrais sortir ! Voilà pourquoi j’ai mis une robe ! 

Après m’avoir écouté parler pendant une heure, il m’a dit : je ne comprends pas, d’après ce que tu me dis, tout va bien, alors pourquoi tu vas mal ?

J’ai ri : tu as raison bien sûr ! C’est que je me sens seule par moment ! Ensuite c’est lui qui a parlé, il allait plus mal que moi encore, après une rupture. Et comme malgré nos “chats” et nos soirées nous manquions parfois de temps pour dérouler le passé, nous avons rattrapé le temps perdu. 

Puis il m’a finalement dit qu’il ne voulait pas aller danser. Je n’avais pas envie d’y aller sans lui. On s’est quittés et je me suis encore couchée trop tard.

Deux jours après on s’est retrouvé sur la piste de danse et on était tous les deux en pleine forme.