cafe_louisianneJ’étais encore une jeune fille insouciante lorsque je suis partie en vacances à l’ïle de la Réunion avec mes deux copines Roselyne et Didou…

Didou avait fait presque tous les pays avec son sac à dos. Roselyne et moi un peu moins. Et nous rêvions de partir au soleil en novembre. Après bien des recherches pour trouver le vol pas cher, l’hébergement sur place etc…

La première semaine se passe pas trop mal en ville à Saint Denis. Nous sommes tout de même un peu déçue… Nous apprenons bien vite que l’île est idéale à coup de ses cirques, de son volcan… Idéale pour ceux qui aiment la montagne. Et nous rêvions de cocotiers et de plages ! Les plages son difficilement accessibles. Et nous remarquons vite que nous sommes les seules à nous baigner : et pour cause : oursins et rochers cachés et très pointus sont très dangereux…

La deuxième semaine nous rejoignons un village vacances à Saint Gilles. Nous nous retrouvons dans un bungalow avec cuisine et tout et tout… Dans un village vacances où il y a plutôt des familles… Pas le top du top… Didou s’en veut d’avoir mal choisi le voyage, de ne pas s’être assez bien renseignée… Parce que pour le même prix on aurait pu se payer le club en Crête… non pas pourquoi aller aussi loin, qui a eu cette idée ?

Euh c’est moi je voulais le soleil en hiver…

Bon Roselyne et moi décidons de ne pas nous laisser démoraliser… D’ailleurs le directeur du village vacances est un très bel homme !

Ce matin ensoleillé de novembre, nous voilà donc parties bronzées et guillerettes, à la plage un peu plus loin. Roselyne et moi arborons nos shorts tout neuf, Didou plus discrète en bermuda.

Nous marchons le long d’une route, bordée de cocotiers, avec des maisons alignés un peu loin de la route. Nous sommes à 500 m du village vacances. Nous croisons un homme de couleur, portant un filet chargé de coquillages dont l’odeur emplit l’air au passage.

Soudain je ressens un grand choc sur le côté gauche de la tête… Ma première pensée est que j’ai reçue une noix de coco sur la tête. Tout va très vite… je bafouille… qu’est ce que c’est, ce n’est pas possible, en même temps je ne vois plus grand chose, le sang coule à flot et m’aveugle. Mais je vois quand même : l’homme que nous venons de croiser nous insulte et envoie un caillou à la tête de Roselyne. Enfin je dis nous insulte, je le suppose vu sa colère, car il nous insulte en dialecte. Il repart du moins je le suppose.

Car Roselyne et moi sommes en larmes, et j’ai du sang qui coule jusqu’au pied… Des gens sortent des maisons. Didou fait signe à une voiture qui roule dans le sens opposé à nous, c’est à dire vers le village vacances. Ce sont deux petits jeunes, qui nous déposent au village vacances. Je m’en suis voulu car j’ai sali leur voiture (j’étais pleine de sang) et dans un tel état qu’à peine capable de les remercier et de m’excuser. Nous passons devant notre agresseur…

à suivre