En ce temps là j’avais 20 ans…

Ou un peu plus je ne sais plus !

C’était l’été, les vacances, le corps tout bronzé qui donne envie d’être encore plus belle et d’acheter des vêtements !

À PetitevilleduSud, je vois une jolie robe en coton orange, dans la vitrine d’une petite boutique étrange. Pourquoi étrange ? Parce que c’est une mercerie à l’ancienne, où on vend des boutons, du fil, de la laine… Le genre de boutiques où ma mère rentrait parfois, mais où je n’aurais jamais mis les pieds, vu que je suis fâchée avec ma boîte à couture !

Enfin si j’y mettrais bien les pieds si on m’autorisait à prendre des photos, les présentoirs à boutons c’est fascinant !

Donc ce jour là, je rentre quand même. La marchande est une vieille dame aux cheveux gris en blouse bariolée, tout à fait assortie à sa boutique… et à ses clientes surement.

Je lui dis que je veux la robe orange, et elle me dit “vous voulez essayer ?”

Ah bon il y a une cabine ? En temps normal je déteste essayer, mais c’est les vacances et il n’y a pas de file d’attente. La dame a décroché la robe de la vitrine (il n’y en a qu’une) et je suis rentrée dans la cabine, j’attends que la dame me donne la robe pour tirer le rideau.

La vieille dame a roulé la robe en accordéon, et me dit :

- Ébé retirez l’autre ! Comment vous voulez que je vous la passe !

Avé l’accent ! J’en reste une seconde ébahie et hésitante !
La dame veut me mettre la robe, je n’ai jamais vu ça ! Probablement qu’elle essaye les robes aux mémés !
Je réagirai peut être autrement aujourd’hui, mais je suis jeune et encore un peu timide !

J’hésite d’autant plus que c’est l’été, donc je n’ai pas de SG ! Tout cela se passe en quelques secondes dans ma tête, mais je ne suis pas spécialement pudique, et je me dis que la mémé s’en remettra, je passe ma robe au dessus de ma tête.

La robe orange me va bien, la mémé me dit : “Ça vous va bien c’te teinte, TÉ !”
Ah ben oui, c’est pour ça que je l’ai choisie, je sais ce qui va avec ma carnation ! Je lui dis que j’achète, de toutes façons je ne fonctionne qu’au coup de cœur !

Puis elle me demande si je veux la garder sur moi ! Oh oui !  Pas trop motivée pour un deuxième streap tea*se !

Je ressors en riant presque ! J’imagine la mémé racontant à ses clientes que les djeuns parisiennes ne mettent pas de soutien g*orge et qu’elles se font bronzer le haut !
Mais si ça se trouve ça ne l’a pas marquée du tout !

Quand j’ai raconté l’histoire à mes sœurs elles se sont bien foutu de moi !

La robe je l’ai adorée et portée des années !