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Je le retrouve assis dans le fossé. Il pleure. Je m’assois à côté de lui. Il me dit :

- Tu m’as jeté comme une bouteille vide !

- Ça m’étonnerait, je ne bois pas !

Qu’à cela ne tienne, on va pleurer ensemble ! Pour les mêmes raisons, mais pas pour la même personne.

Puis nous parlons longtemps. Willy est à double face : parfois tout à fait lourdingue, parfois il fait preuve d’une grande maturité, d’une grande sagesse. Il m’a dit des choses très sensées qui m’ont marquée, que je n’ai jamais oubliée. Car rappelons le : il était tout de même très jeune !

C’était triste, c’était comme ça ! Il était mignon, j’avais de la tendresse pour lui, mais rien de plus. Nous avons échangé un baiser, un seul.

Puis je lui ai dit que je voulais repartir dans la fête, rejoindre les autres. Il voulait rester dans le fossé. Je lui ai dit que je le laissais, mais que je ne voulais pas qu’il me le reproche plus tard, je ne voulais pas passer la nuit dans le fossé ! C’est ce qu’il a fait lui. Il me l’a dit plus tard.

La fin de l’histoire, c’est que j’ai obtenu ce que je voulais : ce que femme veut, Dieu le veut. J’ai fini les vacances dans les bras du grand brun, qui s’est laissé re-séduire.

Willy je l’ai revu cet été là, puis l’été suivant. Nous sommes restés de bons copains, et une année il n’était plus là, disparu de Petite Colline.

Mais revenons au présent… à suivre