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Et voilà Willy et moi à une fête de village, quelques années plus tard !

Souvenirs, souvenirs !  Je lui ai laissé un souvenir ébloui !
Il se rappelle du fossé, mais d’autres choses encore. Il dit que je lui ai donné confiance en lui, comme aucune femme ne l’a fait après.  Le début de sa vie amoureuse en quelque sorte, une “grande” qui s’intéresse à un “petit” !

Il ne tarit pas d’éloges sur moi : “toujours aussi belle, même si tu as pris du poids”, j’ai envie de rire !

Pourtant nous n’avons pas tout à fait les mêmes souvenirs ! Il me parle d’une soirée à la Sauvageonne, dans la mezzanine de la grange. Je m’en souviens très bien. Sauf que lui dit que ce soir là, nous avons fait des galipettes.

Je lui dis “non, on a jamais couché ensemble”, il insiste ! Mais non, je m’en rappellerais quand même !
- Tu es sure ? Pas même des câlins sans plus ?

Je finis par dire, oui si tu veux, si ça lui fait plaisir ! Je sais très bien ce que j’ai fait et avec qui, mais bon inutile de discuter !

Il a deux filles aussi, il est divorcé. Puis nous parlons d’autres choses, de copains communs disparus de la circulation.

Puis nous allons à la buvette, je lui présente mes filles.
À côté d’elles, il y a Edelweiss, Jérémy l’adorable petit copain d’Artémis, et d’autres.
Willy dit que ce sont des petits c.., des petits br.. !

Je proteste ! Ce sont mes petits djeuns, je les adore ! J’ai toujours détesté ce genre de discours ! Ce mépris pour les jeunes ! Petit c.., petit br… Je t’ai connu dans les jupes de ta mère etc…
Comme si on était supérieur parce que plus vieux !
Comme si c’était une gloire d’avoir vieilli !
Et comme si on avait pas été jeune nous mêmes ! Et comme si jeune voulait dire con ! Comme dit si bien Brassens… je vous laisse deviner ce que dit Brassens !

Mais celà ressemble bien au Willy à double face que je connaissais ! parfois tout à fait lourdingue, parfois d’une grande sagesse.

Il dit que je suis plus belle que mes filles, ce qui est un peu exagéré ! Quand je le dis, toujours d’une grande délicatesse, il me dit qu’elles ont l’air “plus prétentieuses” que moi, que leur visage ne reflète pas la même gentillesse que moi !

Sans imaginer une seconde que malgré le compliment, je ne vais pas aimer que l’on parle ainsi de mes filles !

Puis il s’adresse à elles, pour faire de nouveau des compliments sur moi.

Il m’offre un verre et il n’a pas changé : “aujourd’hui encore j’ai envie de te prendre dans mes bras, de t’embrasser !”
Euh… Pas moi !

Je veux aller aux toilettes, il veut m’accompagner, on ne sait jamais ce qui peut arriver dans les buissons ! Pas la peine, il y a de vraies toilettes ici ! Et même si il n’y en avait pas, j’ai trouvé des volontaires pour m’accompagner, mes filles ou un des petits djeuns, moins risqué que Willy ! 

Il fait froid et Willy veut absolument me prêter sa veste. Je refuse. Je n’ai pas choisi une belle tenue pour mettre une veste kaki… et sale ! Athéna rit :

- Allez si ma soeur et moi on arrive à convaincre ma mère de mettre ta veste, tu nous paye un verre !

Les garces !
Le temps passe, je m’ennuie, on a fait le tour des souvenirs ! Willy me dit qu’il veut partir ! Tant mieux ! Je n’avais pas envie de passer toutes la soirée avec lui. J’ai envie de retourner avec les autres. Je le raccompagne à sa voiture, il est avec un ami. Quand je lui fais la bise, il me réclame un bisou, je dis non.
Pour être plus exacte, il au moins dix fois “fais moi un bisou” et je dis non, non, non, gentiment mais fermement. 

Puis j’ai retrouvé Edelweiss, qui m’a dit :

- Alors c’est vrai ? Tu as couché avec lui quand tu étais jeune ?

J’ai ri, je lui ai dit non, il m’a dit qu’il s’en doutait un peu ! Je lui ai raconté notre différence d’âge de l’époque. Puis Edelweiss m’a raconté comment ça s’était passé en début de soirée.

Willy avait dit à Edelweiss : “tu vois la grosse, il y a longtemps je l’ai ti*ré, mais elle ne me reconnait pas !”

Merci pour la grosse, et c’est quoi ce côté frimeur qui pousse à raconter ça à quelqu’un qu’il appelle pourtant petit c.. ? Sans compter qu’il n’est pas resté mince non plus ! 

Mais la “frime” tombe à plat, car Edelweiss lui répond qu’il me connait très bien, et qu’il m’aime bien ! Du coup le discours change et Willy lui raconte à quel point il a de bons souvenirs… Ce qui n’est surement pas faux d’ailleurs ! Double face, vous dis-je !

Edelweiss me dit : “ne lui répète pas !”
Bien sur que non, jamais je ne lui ferai de tort ! Apparemment ni lui, ni les autres petits djeuns n’ont une très haute opinion de Willy.

Je n’ai jamais recroisé Willy. De toutes façons, à part bonjour et aurevoir, je n’aurais pas eu grand chose à lui dire !

Ciao Bambino !