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Tu ne vois pas qu’on s’aime ?

Tu crois que c’est si sim­ple ? Tu crois que c’est si cou­rant ?

Ne jamais s’ennuyer avec quelqu’un, être bien même si on ne parle pas. Faire du plus glau­que des bis­trots, l’endroit le plus beau du monde ?

Tu ne vois pas que même quand on s’engueule, on ne peut pas s’en vou­loir vrai­ment, et que ça ne dure jamais ?

Tu ne vois pas qu’il y a cette espèce d’alchi­mie indes­crip­ti­ble, invi­si­ble, ce fil qui nous lie, ce lien invi­si­ble.

Toi tu ne le sais pas, mais moi je le sais. C’est facile de te fâcher, de me faire du mal. C’est facile mais attends de me voir en face, et je lirai bien dans tes yeux que tu ne me détes­tes pas !

Je te man­que, je le sais sans te voir.

Ce n’est pas si sim­ple d’aimer, ce n’est pas si cou­rant que le cou­rant passe.

Tu ne vois pas qu’on s’aime ?