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Sans doute que nous avons été programmés comme ça, ou peut-être que nous avons fait trop de “problèmes de robinets” ou de “train en retard” en primaire ! 

Une chose est sûre, c’est que nous voulons toujours trouver les causes du problème, et agir pour y remédier ! Ce qui est très bien en soi ! Il est clair que si vous vous retrouvez dans le noir, et que la télé s’éteint le soir,  attendre peut être une bonne solution si tout le quartier est dans le noir, mais si un fusible a “sauté”, ou que c’est le compteur qui a disjoncté, il est en effet judicieux de trouver la cause du problème et d’y remédier ! 

Seulement voilà, trouver les causes et éventuellement agir, nous avons une fâcheuse tendance à l’appliquer à tous les domaines ! Je dis bien éventuellement agir, car il peut aussi arriver que l’on détermine une cause réelle ou non, et que l’on baisse les bras en disant “la cause je la connais, mais je n’y peux rien !”

C’est comme ça dans le domaine de l’affectif, des relations ! Bien sûr il y a des cas, où il y a vraiment une cause : le vieux monsieur qui habite une maison au coin de la rue, ne se lave pas, bougonne, rouspète les gamins qui jouent dans la rue, et sort son fusil si il y a trop de bruit. Il n’a pas d’amis, il y a peut être une raison ? 

Mais bon restons sur des cas plus courants, plus classiques ! 

Ado, beaucoup d’entre nous se sont demandés pourquoi. Pourquoi je ne suis pas populaire, pourquoi je ne plais pas aux filles, ou aux garçons ?  Et bien entendu chacun a trouvé une réponse : 

Je ne suis pas assez jolie (pour les filles) J’ai des boutons (filles ou garçons), je n’ai rien d’intéressant à dire, je ne sais pas danser, je ne bois pas, je ne fume pas, je ne comprends rien à leur blague de Q, dans ma famille on en parle pas ! 

Je ne suis pas assez sportif… Je suis trop timide, je bafouille.  Je suis le dernier de la classe, ou le premier, ça ne rend pas populaire ! 

À cet âge, comme à tous les autres, pour peu que vous en parliez autour de vous, vous aurez forcément des conseils : arrange toi un peu, mets du vernis à ongle, essaye de parler plus, de rougir moins…

Normalement on grandit, on comprends que ce n’est pas si simple, on prend confiance en soi. On pourrait logiquement cesser de chercher des causes et vouloir agir. Sauf que non ! Il est surprenant de voir que si l’on chasse le naturel, il revient au galop, en particulier quand la vie nous fait changer de vie ! 

C’est le cas de presque tous ceux qui se retrouvent célibataires ou divorcés après des années à vivre en couple : les causes ne sont plus les mêmes, mais on les retrouve quand même : on invite pas une femme seule à dîner parmi des couples, trouver quelqu’un à 20 ans, c’est facile, pas à 40 ans etc…

Certains pays sont des spécialistes des “coach” ou des livres “comment faire”.
Par exemple “Comment se faire des amis”, en gros il faut écouter et être toujours d’accord ! Or dire “moi aussi j’adore la montagne”, si vous n’y avez jamais mis les pieds, c’est prendre un sacré risque ! Deviens t-on ami avec son reflet ? Il faudrait demander à Narcisse !  Quant à Écho, la pauvrette n’a jamais pu lui dire qu’elle l’aimait, puisqu’elle était condamnée à répéter ce qu’il disait ! 

On peut même vous faire agir sur votre couple, mais que font donc Mars et Vénus sous la couette, pour que ça marche si bien entre eux  ? Personnellement ils font ce qu’ils veulent, et puis limite je préférerais qu’ils ne fassent rien, il y a déjà suffisamment de planètes ! 

Il y a des domaines où il est inutile de chercher des causes ! Je trouve ça même dangereux ! Dire à un enfant qu’il n’a pas d’amis parce que, en lui donnant un conseil, c’est l’enfermer dans une prison dont il aura du mal à sortir : il pensera toujours qu’il est coupable, parce qu’il a fait quelque chose de travers ! 

Et côté adulte si il a bien un conseil qui m’énerve c’est celui là : Il faut sortir !
Parce ce que je connais des gens très casaniers qui ont des amis, et je connais des couples casaniers ! Et ceux là ont bien trouvé le moyen de se rencontrer !