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Pas de sorties prévues ce long week-end. Mes filles toujours absentes. Artémis comme d’habitude part pour deux semaines à Petite Colline, et les deux semaines se transforment en un mois et demi. Elle et Jérémy prévoient de revenir la semaine prochaine, pour rester un peu jusqu’en juillet, pour la réouverture de la Sauvageonne ! Comme le temps passe vite ! Artémis et son amour de vacances n’auront jamais vraiment arrêté ni leur vacances, ni leur amour naissant !

Je m’aperçois parfois que je n’appelle pas mes filles si souvent que ça ! Tant pis et tant mieux !
Cela prouve 1) que j’ai ma propre vie, que je ne m’ennuie pas, 2) que je ne serai pas une mère aussi envahissante que Martine !
D’ailleurs quand je m’aperçois que je n’ai pas appelé depuis une semaine, mère indigne, je leur envoie un sms ou un mél pour dire : vous pourriez donner des nouvelles, et pas seulement quand vous avez des problèmes de sous !
Hihi ! Je m’en tire trop bien, non ?

Pas d’activités prévues, ça fait drôle ! À se demander comment je faisais avant, je ne sais même plus ce qu’il y a sur Èmme Six le vendredi et le samedi !

Bien sûr ce n’est pas une inactivité totale : une visite à Martine samedi, un tour au marché, quelques courses. Dimanche Camomille a fêté son anniversaire, goûter, bougies, champagne, la tribu ne fait plus de repas pour ces occasions, nous sommes bien trop nombreux, alors les anniversaires c’est soi goûter gâteau, soit apéro dinatoire. Et pour une fois je suis là, moi qui zappait un peu trop les fêtes de famille ! C’est faux d’ailleurs, je peux prouver que j’ai assisté une fête de famille très rock and roll récemment à la campagne !

Samedi Bastien m’a appelée pour parler de nos soirées, de nos cours de danse, de la fête de la musique qui se prépare. Il est même prévu que nous fassions une démo de danses latino dans la rue ! Ouh la la !

Les plus proches ont pu me voir stressée, le cœur flageolant et les jambes battantes… non le contraire ! Comme toujours l’écoute de l’ami, Joseph m’a beaucoup apporté.

Ce calme me fait du bien. J’avais besoin de me retrouver seule avec mes rêves. J’avais besoin d’écrire des pages et des pages, j’avais besoin de relire tout ce que j’avais écrit avant. Sans doute est ce là une de mes forces. Ne pas avoir peur de mettre des mots sur les émotions. Longtemps je me suis dit qu’il ne parlait pas, parce que mettre des mots sur ses actes, c’était les rendre réels, qu’il est plus facile d’ignorer une attirance dont on a jamais parlé.

J’avais besoin de sa voix, de ses mots. Et plus que moi encore, il avait besoin de parler.

Puis je me remets le cœur et les idées en place, et le quotidien reprend ses droits. Mais ma cousine m’a écrit au moins deux fois pour me raconter ce qu’elle fait, et puis elle veut m’inviter chez elle à dîner. J’ai presque envie de crier, non ne fais pas ça ! Arrête d’être gentille et naïve, tu ne sais pas qui je suis !

Ça me rappelle une histoire il y a longtemps, je l’ai déjà raconté : Serena dont le mari Lascar me faisait des avances et qui me faisaient des confidences. Serena qui se plaignait de son mari et de son mariage ! Serena qui est restée une amie, et qui n’a jamais voulu savoir, même quand ma sœur lui a dit : “il a essayé avec Louisianne”.

Scarlett et Mélanie !

Mais heureusement ma vie est bien remplie, même les week-end calmes ! J’étale mes robes d’été sur le lit, je m’entraîne à danser toute seule, je bichonne mes pieds, me fais un masque à la fraise, je grave des CD et traîne sur la toile. Je mets une machine en route et j’oublie d’étendre le linge !

Et puis je repense à une phrase que j’ai dite à Joseph, la semaine dernière :

Je pense que je vais finir ma vie toute seule ! Mais si c’est ma croix, elle sera bien légère !