Je suis arrivée à midi. Je me sens encore un peu dépaysée, un rien intimidée dans cette maison où je suis pourtant déjà venue une fois. La fenêtre de la cuisine donne sur des collines moins hautes et plus vertes que les miennes.

Le frère de mon amie est charmant. Il a peur que je m’ennuie ce soir en attendant qu’elle revienne. Il me propose gentiment de m’emmener à une fête de village. J’accepte avec joie ! D’autant que je n’ai pas de voiture.

En voiture, je lui dis qu’il ne faut pas qu’il s’inquiète pour moi, si il a des copains à voir. Je ne veux pas qu’il se sente obligé de me tenir compagnie !

Nous arrivons dans un village perdu dans la campagne. Nous buvons un premier verre ensemble, et il s’éloigne. Alors que je suis seule, j’entends un grand “bonjour”, et je vois un beau jeune homme que j’ai déjà croisé. Il s’appelle Éric, nous nous sommes déjà parlé un peu, il était avec sa copine la dernière fois.

Nous commençons à parler et nous restons longtemps à discuter. De loin le frère de mon amie me fait un petit signe, il semble content que j’ai trouvé quelqu’un pour parler.

Éric me parle de sa copine, il me dit que c’est fini. Il me dit beaucoup de choses, il parle beaucoup de lui.
Il me dit qu’il plait aux filles, qu’il n’a pas de mal. J’ai très envie de dire  : je veux bien te croire, d’ailleurs si je pouvais…
Mais non je n’ose pas, rien ne prouve que je lui plais, il dit peut être ça comme ça ! 

Parfois des copains passent le saluer, je me dis qu’il va partir, je n’ai pas envie qu’il s’en aille. 

Mais nous continuons à parler, de tout de rien, de beaucoup de choses. Puis il me dit qu’il en a marre d’être debout, il me propose d’aller chercher des bières dans sa voiture. Je le suis, sa voiture est dans le parking, au milieu des autres. Il ouvre le hayon et nous nous asseyons, nous parlons en buvant une bière.

Parfois des copains passent le saluer, je me dis qu’il va partir, je n’ai pas envie qu’il s’en aille.

Puis la discussion prend un tour tout autre. Il se met à parler de s*exe, d’amour, des phrases comme “il n’y a que ça de vrai dans la vie..”

Puis il me dit : “allez pose moi une question n’importe laquelle !”

Oh la la non, je n’ose pas ! Tu veux vraiment que je dise tout haut ce à quoi je pense depuis une heure ?

- Et bien essaye de deviner ?

- Il faut que tu m’aiguilles un peu !

Je l’aiguille un peu, finalement c’est lui qui pose la question !

- OUI !

Nous nous levons comme deux diables hors de leur boîte.
Il ferme le hayon, on doit aller ailleurs trop de monde dans ce parking. Il prend le volant, je ris, il me caresse les cuisses. Je m’inquiète un instant pour celui avec qui je suis venue ! Ça fait combien de temps que j’ai disparu ? Et si il me cherchait ? Il devait me prendre pour une petite jeune fille toute sage !