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Ce week-end, je m’étais promis de ne pas trop sortir, épuisée par mes soirées latino tous les soirs de la semaine. Mais il y avait tout de même la fête des voisins vendredi ! Athéna était justement là pour un soir, elle arrivait de l’Est, passait une nuit avec moi, et devait repartir samedi matin pour GrandeVilleduSud, elle était d’accord pour venir à la fête des voisins. La soirée a été très sympa, et samedi, je me suis levée à 7 h pour lui dire au revoir, et à ma grande surprise, j’ai dormi jusqu’à 11 h ! Ça ne m’arrive jamais !

Artémis est à Petite Colline avec Jérémy et ne semble pas pressée de revenir ! Donc je comptais passer le samedi à ranger un peu et la soirée devant la télé, télé dont j’ai presque oublié l’existence, à part pour les infos !

Et voilà qu’un ami danseur, Enzo me propose une idée originale : un pique nique nocturne dans une sablière avec un groupe d’amis. En général je ne suis pas trop pique nique, surtout avec des groupes trop grands, mais là nous devions être 15 et l’endroit, et la nuit, l’idée me tente !

D’autant qu’il s’agit d’un coin que je connais un peu, mais je ne connaissais pas la sablière.

C’était un peu la course l’après midi : j’ai maintenant un cours particulier avec un prof de danse latino super bon et super beau. Je suis du genre accro à qui 3 cours de danse par semaine ne suffise pas ! Enfin du genre perfectionniste ou fada, c’est selon !

Mon prof prolonge toujours le cours de 20 minutes environ, mais je ne vois pas le temps passer ! Et le temps de repasser chez moi me changer, prendre mon panier de  pique nique, plus la lampe torche et prendre la route de la campagne tout en restant dans mon département de naissance, et c’est parti !

La route est longue, et quand je touche presque au but, Enzo m’appelle pour me demander où j’en suis. J’y suis presque !

Enfin posée ! Je dis bonjour à tout le monde, et j’installe ma couverture. Il y a deux fillettes, pour le reste impossible de retenir tous les prénoms, mais ils sont tous sympas et drôles. Nous faisons une balle au prisonnier dans le sable, je suis nulle à ce genre de jeu, mais ça va, je n’ai pas été trop prisonnière ! Quand aux hommes, de grands gamins mort de rire, qui se roulent dans le sable, se lancent des défis etc…

Puis nous vidons un cubi de rosé, et mangeons. Il y a même un gâteau aux fraises tagada, des crêpes au nutella. Certains ont amené des sièges de camping. Un couple joue de la guitare sèche, ils se chamaillent tellement que c’est tordant. Une fille a planté un libellule solaire qui change de couleur. Les fillettes se roulent dans le sable ou jouent aux raquettes.

Ça me fait tout drôle d’être là, avec tous ces gens plein de bonne humeur, cette ambiance jeune, bien que nous ayons tous passé la quarantaine, des gens qui ne se connaissent pas forcément tous, mais ont tous envie de passer un bon moment !

La jeune femme qui a organisé ce pique nique vient me parler, elle sait que je danse avec Enzo, qui débute tout juste, mais ne m’écrase pas trop les pieds ! Elle me parle de ses enfants, des autres soirées qu’elle a organisé ici.

La nuit tombe, le coucher de soleil est magnifique. Un groupe qui pique niquait loin de nous s’en va. Une fille part avant tout le monde, et envoie un message à une autre pour dire qu’il y a les gendarmes à Laumargis, le petit village par lequel nous sommes passés. Personne n’est ivre, mais tout le monde a bu au moins un verre.

Les moustiques commencent à attaquer…. mes chevilles ! Le seul endroit à l’air libre ! Enzo me passe son répulsif anti-moustique qu’il avait amené pour sa fille. Le temps est vraiment exceptionnel ! On se croirait au mois d’août !

Puis comme nous commençons à bailler et à avoir froid ! Tout le monde ramasse les couvertures, les victuailles, les lampes torches. Pour aller vers le parking, il faut passer au milieu d’une allée sablée dans les pins, on se croirait vraiment en vacances, il ne manque que les vagues !

Et voilà que j’arrive à Laumargis, où je suis arrêtée par les gendarmes. C’est la première fois de ma vie que je suis arrêtée par des gendarmes en Ile de France ! Par contre par la police, oui et plus d’une fois !

Ils me demandent mes papiers, mon permis et me demande si j’ai consommé de l’alcool, je mens, je n’avoue pas mes 2 verres de rosé, mais j’ai peur ! Circulez ! Me disent-ils !

J’apprends ensuite que certains ont avoué leur deux verres de rosé, et on leur a dit “circulez”.
D’après les pros, si ils arrêtent tout le monde, c’est qu’ils cherchent quelqu’un ! Et d’autres ont même dit qu’ils cherchent un sérial killer déguisé en cerf, parce que des cerfs, il y en a beaucoup dans le coin !

En rentrant, j’écoute la musique dans ma voiture, et je me dis que c’était vraiment cent fois mieux qu’une soirée télé !