muguet_by_louisianne

Le grand amour, comme tout un cha­cun, je l’ai attendu, espéré…

J’ai cru cent fois parce que mon cœur s’accé­lé­rait, que mes jam­bes trem­blaient que ce petit béguin, oublié si vite c’était ça le grand, le vrai avec un grand A !

Cette recher­che d’absolu, cette quête du sublime,  qui s’accom­pa­gne hélas d’un man­que de con­fiance : si on ne trouve pas, c’est qu’on ne peut pas être aimée, choi­sie, logi­que impa­ra­ble de l’ado­les­cence fra­gile !

Sait on vrai­ment ce qu’est l’amour tant qu’on ne l’a pas tou­ché du doigt ?

Et puis il est venu me sur­pren­dre un jour, le choc, le raz de marée !

Il a ceci de sublime qu’il a fait fuir mes dou­tes ! Réci­pro­que ou non, l’amour trans­forme tout, est plein de cer­ti­tude, si l’autre n’aime pas, il va à sa perte !

Le cha­grin, le deuil, tout le monde le con­nait, et même si nous avons seu­le­ment cru aimer, si nous pleu­rons un petit béguin, nous som­mes tous très doués pour savoir ce qu’est souf­frir, bien plus que pour recon­nai­tre un vrai sen­ti­ment, ou savoir le décrire, ou même le recon­nai­tre chez les autres cou­ples.

Et puis le temps passe.

La séré­nité que j’ai gagnée, je ne l’ai jamais per­due. Je ne suis plus en quête per­pé­tuelle.

J’ai aimé, aimer c’est tou­jours gagner, ne pas le vivre c’eut été pire que tout.!

Bien sur il y a des moments de pani­que, de blues : Non je ne veux pas finir ma vie seule !
Qui le vou­drait ?
Mais dans l’ensem­ble, je me dis sou­vent que ce serait mieux avec, mais que je sur­vi­vrai bien sans.!

Pour l’éphé­mère, les bel­les aven­tu­res, les mer­veilleu­ses his­toi­res d’un soir.
Pour le dura­ble, l’épaule mus­clée de Gaël.

La tête, le cœur et le corps mor­ce­lés, sépa­rés, sans doute, mais ô com­bien vivants !

Par­fois l’amour avec un grand A, ça me parait loin, inac­ces­si­ble, ça n’arri­vera plus, impos­si­ble !
De tou­tes façons il vient tout seul, sans crier gare !

Mais une chose est sure, plus jamais d’ersatz, de com­pro­mis, de sen­ti­ments tiè­des !

L’absolu, le divin sinon rien.!