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Souvenez-vous de ce couple rencontré lors d’un circuit au Mexique ! Le courant était passé tout de suite, même âge, même milieu professionnel, des enfants du même âge… Ah qu’est-ce que vous avez pu rire, quels bons moments vous avez partagé !

De retour à la ville, vous avez voulu bien sûr les revoir autour d’un bon dîner. Mais vous ignorez pourquoi, c’était différent, moins de rire, moins de partage. Une légère déception teintée de nostalgie des bons moments. Une fois les photos regardées, les souvenirs remémorés, plus rien ne passe à part le bol de cacahuètes.

Qu’à cela ne tienne, vous avez mis ça sur le compte d’une mauvaise lune, d’une fatigue passagère, on n’allait pas s’arrêter à ça, du coup vous avez pris un autre rendez-vous chez eux cette fois ou au resto.

Idem mais sans les cacahuètes. 

Souviens toi Marie-Prosperpine de cette copine de gym. Tous les lundis soir le même cours, à force tu as sympathisé. Vous vous entendiez bien pour faire des blagues, vous moquer de la prof avec son collant troué qu’elle persistait à mettre. Vous traîniez un peu en partant pour discuter dans la rue sous les réverbères.

Et puis un jour, tu as décidé de la voir en dehors pour un resto ciné. Elle est arrivé en retard au cinéma, habillé comme si elle allait faire le grand ménage de printemps, marrant, mais tu la préférais en tenue de gym finalement !

Elle n’a pas arrêté de soupirer pendant le film, que pourtant tu avais bien choisi et que toi tu appréciais. Ensuite au resto, elle a effectivement démoli le film auquel elle n’avait rien compris, n’a pas cessé de râler et aucun plat de la carte ne trouvait grâce à ses yeux.

En partant quand elle t’a dit : on remet ça très bientôt… Tu as dit oui oui, tout en sachant très bien qu’il n’y aurait pas de bientôt….

D’ailleurs tu te demandes si tu ne vas pas faire la gym le mardi maintenant.

Souviens toi grand blogueur, grand bavard, toi qui aime tant les rencontres éphémères, discuter le bout de gras avec tout le monde, sympathiser partout, de cet adorable boucher du marché, que tous les clients adoraient et qui avait toujours le mot pour rire !

Rien que son sourire te mettait de bonne humeur le matin, et tu allais même le saluer quand tu n’avais rien à acheter.

Un jour le gentil boucher t’a dit qu’il prenait sa retraite. Tu t’es dit, non trop dommage, on ne se verra plus !

Alors tu l’as invité chez toi, espérant garder une relation suivie, même après sa retraite. La conversation a tourné autour de  : Et Mme Chabada, vous la connaissez, charmante cette dame ! Vous avez connu le pâtissier X, ses flans aux myrtilles ! Miam !

Mais une fois passé en revue les connaissances communes… Rien… Nada…

Vous  aviez donc si peu en commun ?

Et ces voisins que l’on a voulu connaître ailleurs que dans l’escalier. Idem, on a parlé des autres voisins, du bon vieux temps quand la rue était pavée, mais à part ça…

Ces anciens combattants, qu’ils en soient vraiment ou qu’ils soient d’anciens collègues, potes d’armée, d’école, de promotion.

C’est comme ça. Certaines rencontres ne doivent pas sortir de leur contexte.

Et si la vie nous sépare, il faut en garder un bon souvenir.

Parfois nous voulons forcer un peu le destin… hélas la déception est au rendez-vous. 

Nous avons pris des vessies pour des lanternes, des relations pour des amitiés.