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Je suis une grande rêveuse et j’ai besoin de rêver. J’ai du mal à comprendre ceux qui ne savent plus rêver ! Parfois bien sûr je dois me freiner, me dire : bon allez arrête, tu n’auras jamais une grande maison, ni une maison de campagne, arrête de choisir le mobilier ! Non tu ne gagneras pas le gros lot, arrête de bâtir des châteaux en Espagne !

Je vous ai sans doute déjà dit que j’aime les séries. En fait j’aime surtout celles où les décors sont beaux, où les acteurs sont beaux, et si ils sont riches, c’est encore mieux, je rêve en regardant leurs maisons, leur châteaux, leurs appartements grand luxe ! Je me surprenais à regarder parfois Charmed, que j’aimais moyennement juste pour la beauté de la maison !

Le cinéma pour moi c’est pour rêver. Si c’est moche, triste, glauque, je passe mon chemin. Inutile de me servir le couplet  : Il y a des choses qu’il faut savoir, heureusement qu’il y a eu des films pour raconter la guerre, enfin les guerres.

J’estime avoir vu tout ce qu’il y a  à voir, et fait suffisamment de cauchemars. De toutes façons je pleure déjà en regardant les infos. J’ai sûrement raté des chefs d’œuvre comme la liste, mais trop c’est trop.

Je suis une grande fille maintenant, la culture je sais où la trouver, je n’ai pas besoin de prof pour me donner une liste de livres à lire ou de films à voir. 

Le cinéma c’est pour rêver, m’évader un peu du quotidien pluvieux. Je me souviens il y a quelques années, une copine et moi avions décidé d’aller au cinéma car nous n’avions pas trop le moral : le film était un policier glauque, triste, il se passait quasiment tout le temps dans le noir, sous la pluie. NI émotions, ni sentiments, et même pas l’envie de voir les méchants punis ! Si j’avais été seule, je serais partie avant la fin.

C’est la même chose pour les livres. Depuis que j’ai ma kindle, je découvre de nouveaux auteurs, dont beaucoup d’auto publication. Il y a à boire et à manger ! Parfois j’arrête tout,  effrayée par les fautes d’orthographe et de syntaxe. Parfois c’est l’univers qui me fait fuir.

J’en ai fermé un, (enfin on ne ferme plus avec la kindle, on le supprime de la liste) dès les premières lignes. C’était une histoire qui se voulait drôle : une fille mère qui vit dans une caravane, et vit au crochet des autres, limite elle les insulte quand ils ne veulent pas lui prêter des sous.

Dans un film j’ai du mal à supporter qu’on ne ferme pas les placards, les portes ou pire qu’on casse tout. J’ai besoin d’un beau décor, d’équilibre. Et comme dans les romans ” arsenic et vieilles dentelles ” on peut se concentrer sur les personnages, leurs sentiments, les intrigues et les relations humaines si le thé est servi sur des napperons.

Alors ceux qui vous racontent qu’ils font la manche dans le métro, qu’ils ont grandi dans une famille Tuyaudepoële, ça ne m’attire pas du tout.

Depuis la kindle aussi, je tombe de plus en plus souvent sur des histoires de dro*gués, quel que soit leur milieu. Des Z’héros qui vous racontent qu’ils picolent ou fument, et c’est normal, c’est leur vie, et c’est vous lecteur qui est un coincé!

Serait-ce le reflet de notre société ? Bizarre je ne connais personne qui vivent comme ça et trouve ça normal.

Certes on peut critiquer Mary Higgins Clark et ses héroïnes propres sur elles, belles intelligentes et riches. Et même si un vilain pas beau vient perturber ce joli monde, parce qu’il est un tueur ou un persécuteur, au moins je me sens concernée, car ça doit être horrible !
Je me fais du souci pour l’héroïne. M’en ferais pour l’habitante de la caravane ? À la rigueur si elle a été chassée de chez elle injustement, je lui souhaiterai de retrouver une vie normale, mais sinon ?

J’ai du rester à l’âge des contes de fées, des méchants reconnaissables, punis à la fin. Des gentils qui sont de vrais gentils.

Alors je retourne à mes rêves. Nous rêvons selon notre décor sans doute.

Je me souviens de Nicole de Buron à qui un journaliste demandait : pourquoi ne parlez vous jamais des ouvriers dans vos romans ?

- Parce que je ne suis pas la fille d’un ouvrier, ni sa femme, ni sa maîtresse ! Et vous, vous invitez souvent des ouvriers dans votre émission ?