Une blagounette très vieille que j’ai toujours bien aimé !
Le directeur d’un asile psychiatrique fait un tour dans le jardin et visite les malades. Vous savez ceux qui ont un entonnoir sur la tête, le style Almanach Vermot. Il en voit un, très calme, en train de lire un annuaire téléphonique au pied d’un arbre :
- Mais que faites vous là mon brave ?
- Je lis une pièce de théâtre, mais qu’est ce qu’il y a comme personnages !
Petit préambule dont vous comprendrez le pourquoi bien vite.
Je vous l’ai déjà dit, j’ai du oublier de grandir parce que j’écris toujours un journal. Je ne l’appelle pas journal, parce qu’il y a longtemps que je ne l’écris plus tous les jours, et puis ça ne me plait pas journal, mais je ne vous dirai pas comment je l’appelle, na !
Je n’écris plus que les événements importants, ou mes états d’âme quand j’en ai besoin. Je suis la seule à me lire bien entendu, même si mes filles ont eu accès à mon journal de jeunesse qui les a bien fait rire, je l’ai déjà raconté !
Bien sûr les gens qui comptent y ont leur place. Quand on rencontre une personne qui va compter, pas difficile d’en parler, même si j’en parle par petite touche, selon les événements, je n’ai pas besoin de rendre un “compte rendu”.
Mais c’est très différent quand on rencontre une bande, beaucoup de gens ensemble. C’est quelque chose que j’ai toujours aimé observé. Observer les liens qui se tissent, les affinités, les relations des uns et des autres, et bien entendu ma relation avec chacun d’eux.
Alors un jour où l’autre, quand je m’aperçois que j’ai écrit 3 fois Éric et deux fois Marc sans expliquer qui est qui, je fais la liste des personnages !
À quoi bon, puisque je suis la seule à me lire ? Et bien d’abord parce que dans 5 ou 10 ans, pas sûr que je me rappelle des personnages secondaires…
Et puis peut-être et surtout parce que c’est une manie d’écrivain. Les personnages m’inspirent, leur relations me nourrissent, l’être humain m’intéresse. J’ai lu un jour l’interview d’un écrivain dont je tairais le nom (il n’est pas aimé, mais on s’en fiche) qui disait qu’il faisait la même chose que moi ! Ça m’a fait plaisir : je suis normale !
Ces personnages de la vraie vie, j’en ai déjà parlé, j’en parlerai encore. Ils ont tous des pseudos bien sûr et je me débrouille pour que personne ne soit clairement identifiable, vous connaissez ma méfiance !
Mais je n’ai jamais brossé de vrais portraits ici, sauf si le principal intéressé était consentant. Alors je vous invite à lire un annuaire téléphonique… euh une liste de personnages, dans le trou de la serrure. Christophe et Fay, je sais que vous n’êtes jamais venus, c’est le premier étage au fond de la cour.
Et ici peut être une petite photo pour passer le temps, à moins que vous ne vouliez d’autres blagues d’asile ?
6 réactions
1 De Galstar
- 27/12/2010, 00:54
Il est vrai que dans une vie la liste de nos connaissances devient rapidement un long catalogue s’il faut compter les personnes “secondaires”, et pourtant elles peuvent se révéler essentielles pour comprendre des situations ou soudainement passer au premier plan! Mettre par écrit nos histoires reste le meilleur moyen de ne pas oublier ou de retrouver rapidement nos souvenirs sans les modifier comme ils nous arrangeraient. J’ai commencé à le faire ces dernières années et c’est loin d’être inutile. :-/
2 De Louisianne
- 27/12/2010, 08:08
♥ @Galstar : Dans une bande, je n’ai jamais vu de personnages secondaires qui passent au premier plan. Il y a toujours un noyau dur, auquel se rajoutent quelques fidèles, et puis les personnages secondaires que j’appelle aussi “satellites” c’est à dire qu’ils ne font pas partie de la bande, sont là de temps en temps, rarement. On les connaît quand même, bien sûr, mais à force d’être absents, ils ont raté plein d’épisodes, ne savent pas grand chose sur les uns et les autres.
Je me souviens d’avoir revue, des années après, une fille qui était un de ces “personnages secondaires” de ma bande d’ado. C’était plutôt elle qui était ravie de me voir, qui avait plein de souvenirs de car je faisais partie du “noyau dur”. Moi je m’en souvenais bien sûr, mais ce n’était pas quelqu’un de la bande.
Les personnages secondaires qui passent au premier plan, c’est vrai dans les films. Mais cela peut arriver aussi dans une histoire d’amour. Tout à coup tu “remarques” un de ces personnages, ou l’inverse.
Un peu long pour un commentaire, je suis incorrigible !
3 De Calpurnia
- 27/12/2010, 13:32
Bien souvent, les seconds rôles sont les plus importants.
Sans eux, pas de pièce, pas d’intrigue, pas de livre, pas de films, pas de vie…
4 De Louisianne
- 27/12/2010, 14:17
♥ @Calpurnia : C’est sur qu’il en faut ! Et sans eux, pas de rôle principaux !
5 De Bleck
- 27/12/2010, 19:20
Je me rends compte que je n’ai pas appartenu à une bande… j’ai besoin d’un cercle restreint, même ado “c’est à dire jusqu’à l’année dernière…” je ne me suis pas senti à l’aise dans une bande (surtout dans une bande Velpeau après une entorse…)
C’est vrai, je suis un individualiste voire un solitaire, j’aime beaucoup être seul… une authentique punition à mon encontre serait de m’enfermer avec d’autres pendant un long moment… la prison, une horreur, à l’armée j’ai souffert du manque d’intimité… j’aime rencontrer les gens vraiment mais j’aime quand ça se termine… il n’y a pas longtemps nous avions deux couples de potes pour dîner et puis ça s’éternisait, ça n’en finissait pas toujours les mêmes histoires alors je me suis refermé… j’en avais plein le dos.
C’est peut être pas le sujet de ce billet… terrible, ce n’est pas le sujet de ce billet… façon incruste je me pose là faut bien l’avouer.
Bleck
6 De Louisianne
- 27/12/2010, 22:47
♥ @Bleck : Non ce n’est pas un problème Bleck… mais c’est un problème que tu n’ailles pas dans le trou de la serrure Ahem
Je me souviens que tu avais déjà dit que tu n’aimais pas les bandes, et oui j’ai une mémoire d’éléphant. Mais pour l’histoire des deux couples je te comprends très bien : il y a parfois des gens avec qui on a l’impression de tourner en rond, toujours les mêmes histoires, Surtout quand ça devient obligatoire, c’est l’angoisse. Par exemple, je déteste déjeuner à la cantine tous les jours avec les mêmes personnes. Et l’armée peut on vraiment appeler ça une bande, personne ne s’est choisi !
Moi l’avantage que je trouve à la bande, c’est qu’elle est là quand on ne veut pas être seul, et en même temps on peut rester totalement indépendant. Par exemple on est pas obligé de parler de soi !