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Un lundi soir, une sortie en semaine. Une petite ville pas trop loin de la mienne, de l’autre côté de Ville Natale, la ville où habite mon ami et complice Gwenaël.

Je ne connais pas le parking en contrebas de la gare. Il fait nuit, il pleut. Le parking est grand, avec des grands pins qui se détachents sur le ciel gris. Je me gare tout au fond, il y a beaucoup de place. Je sors de la voiture, le parking est une cuvette, entouré de pentes très raides, on ne voit pas une seule maison, un peu comme chez moi, en somme. Je ne vois pas trop où je dois aller, je suis une allée et je vois un escalier aux marches en gravillons qui grimpe vers l’infini.

Je me dis que c’est très isolé,  triste, je plains les gens qui font ça tous les jours pour rejoindre la gare. Le jour l’endroit doit être magnifique, mais l’hiver dans la nuit, sous la pluie, beaucoup moins. Les reverbères  le long de l’escalier sont super agréables, ils s’illuminent plus fort quand je passe. Je me dis que je demanderai à Gwenaël de me raccompagner à ma voiture. Je ne suis pas peureuse, mais je préfère éviter les endroits très isolés la nuit.

Je monte, je monte, puis je finis par arriver en face de la gare qui est une horreur architecturale. Beaucoup de villes ont fait des efforts pour rendre les gares de banlieue plus jolies, là c’est raté !

Je regarde les numéros des bâtiments et je trouve l’adresse : ” descendre deux étages vous y êtes ” a dit Didier.
L’immeuble est construit à flanc de colline, une cour en contrebas deux étages plus bas donne le vertige. Ce batiment qui ressemble à un collège, en fait c’est une maison des associations avec des salles à chaque étage. Je vois la pancarte ” amicale laïque ” c’est là que je vais.
Et ça me fait bien rire ! En fait ce nom me fait penser à la religion ! Tout l’inverse, quoi ! Ça me fait penser au patronage, au catéchisme du jeudi.

Un escalier de béton cerné de murs, aucun éclairage ! Cette fois c’est un vrai coupe-gorge ! Et même si on ne craint pas de se faire trancher la gorge, je n’aimerais pas m’étaler là, me fendre le crâne sur une marche et être retrouvée 3 jours après !

Plus aucun fléchage pour l’amicale truc, mais j’ai compté les étages.

Didier est là je suis la première. Didier est prof de danse et le dernier cours avant les vacances scolaires, il ouvre son cours à tout le monde, à la fois pour faire connaître la danse et donner envie de s’inscrire à des nouveaux, mais ausi pour que ses élèves apprennent à danser avec des danseurs et danseuses qu’ils ne connaissent pas.

Et en même temps ce jour là on fait un ” buffet participatif ” encore un nouveau mot que je viens d’apprendre !
Beaucoup apportent un paquet de gateau qui ne sera jamais ouvert, parce qu’il y a des choses bien meilleures. J’apporte le plus souvent des maki et des suhsis, parce que Gwenaël et moi nous en raffolons, parce que personne n’en aura apporté, et aussi parce qu’il y a toujours plus de sucré que de salé.

Je papote avec Didier, je lui dis que la salle est belle, mais pas facile à trouver, et que de marches !

Didier m’avait dit : amène des garçons ! Il y a toujours plus de danseuses que de danseurs, et il me connait bien : j’ai plus de copains que de copines !

J’ai bien joué mon rôle, j’ai fait de la pub. Il y aura Gwenaël bien sûr, mais aussi Philippe, Marin et Tom.

Le cours commence, Gwenaël est en retard…
 

à suivre