Seulement le temps passait et je me lassais. Il ne m’a attirée qu’un instant, il me saoulait, il me collait trop !

Cet homme ne cachait pas vraiment son jeu. Du coup je me disais, bon il veut quoi, c*oucher avec moi c’est évident, mais qu’il le dise ! Qu’il se décide.

Il avait des projets de déménagement. Un truc étrange qui dépassait mon entendement. Parce que leur appartement de fonction était trop petit, il cherchait un poste avec un appartement plus grand. Mais comme ça n’existe pratiquement plus à Paris et dans les grandes villes, il partait vivre au fin fond de l’Essonne dans une ville improbable et inconnue de moi jusqu’à ce jour. Soit disant pour être à la campagne.
Sa femme qui avait déjà 1 h 30 de transport passait à pas loin de 3 heures. Choix plutôt étrange. Il m’avait déjà parlé de son regret de ne jamais avoir acheté d’appartement.

Un jour au téléphone il me dit qu’il avait trouvé un poste avec un appartement. Puis ils ont déménagé.

Peu de temps après j’avais fait un gouter d’anniversaire pour Artémis. Ce jour là, Antoine devait emmener Caroline à la maison pour qu’elle passe un week-end avec Athéna. Ce jour là j’étais débordée, avec 10 enfants dans le salon. Et voilà que le monsieur me demande un verre d’eau. Un prétexte pour aller dans la cuisine. Là tandis que je n’ai qu’une envie, retourner dans le salon m’occuper des petites, il me parle à toute allure, comme quelqu’un qui a trop besoin de parler. 

L’endroit où il vit est très moche, des immeubles qui se ressemblent tous, la verdure c’est plutôt des terrains en friche, cernés par les grands axes routiers. Les élèves sont insupportables, d’ailleurs il a baissé les bras, inutiles de leur donner des devoirs à faire, personne ne les fait. C’est comme si il avait changé de planète, de région, de pays. 

Mais que dire ? Ce choix je ne l’avais pas compris, mais je n’avais pas de conseil à donner. J’avais du mal à croire qu’on puisse faire de tels sacrifice juste pour payer moins cher le loyer.

Mais ça ne me regardait pas. Je ne disais rien j’écoutais.

Un jour j’ai emmené Athéna chez son amie, pour qu’elle y passe un week-end. Nous avons bu un verre tous ensemble, les filles, sa femme, lui et moi.

Un jour il m’a appelée un dimanche soir, parce que Caroline avait fait une “mini fugue” elle était allée chez sa grand mère et avait prétendu aller voir Athéna, alors que nous étions parties en week-end. Cette fille était plutôt une fille à problèmes, ce qui fait qu’Athéna a cessé de la voir.

L’histoire s’est arrêtée là, et c’est tant mieux.