Jérôme appelle le commissariat de ma ville pour prévenir qu’il va enquêter sur l’affaire du gogol.

Le premier vendredi, il vient avec un collègue, emmène Athéna dans sa voiture pour repérer le quartier. Puis il lui explique le scénario. Le vendredi elle rentre de cours comme d’habitude, et si jamais elle voit son oncle et son collègue, elle fait comme si elle ne les connaissait pas !

Il lui donne son numéro de portable pour l’appeler si elle voit le gogol.

Athéna est ravie de ce scénario digne des romans policiers.

Un vendredi se passe, puis un autre, avec Athéna surveillée de loin, comme une star par deux beaux gardes du corps. Par la fenêtre de sa chambre, elle en aperçoit un en faction près d’un poteau qui fait semblant de téléphoner. 

C’est l’époque où on nous changeons de communauté de communes, la  nouvelle communauté veut coller des étiquettes sur nos poubelles, à grand renfort de pub, on nous prévient qu’il faudra absolument ouvrir aux gentils messieurs !

Quand un clampin se présente au portail et qu’il sonne, de loin Jérôme fait un signe à Athéna, elle fait non de la tête pour dire que ce n’est pas le gogol.

On oublie le gogol, il a du se décourager ou aller travailler ailleurs. Les vacances de Pâques arrivent, nous partons à la Sauvageonne.

Mais Jérôme est tenace, et à la rentrée, il appelle Athéna pour lui dire que demain vendredi, il sera là.

Et ce vendredi là, on sonne au portail, Athéna ouvre la fenêtre, et dès qu’elle reconnait le gogol,  elle fait le numéro de son oncle. Elle est tellement perturbée qu’elle oublie de parler dans le téléphone et le tient à bout de bras. Elle entend à peine ce que dit le Gogol, d’ailleurs elle ne lui répond pas.

Puis soudain elle se rend compte que Jérôme doit être au bout du fil, et lui parle, il répond :

- Oui c’est bon, on l’a vu, on est là !

Les deux hommes appréhende le gogol qui doit tomber des nues, il ne devait pas savoir qu’on se fait appréhender par deux musclés parce qu’on a poursuivi (avec acharnement quand même) une jeune fille de ses assiduités !

Jérôme et son collègue prennent son idendité, il est bien peintre, ils le raccompagnent à son chantier, nous comprendrons comment il a pu repérer Athéna qui sortait de la gare. Et bien sur ils lui conseilent de ne plus importuner la demoiselle !

Ensuite Athéna et Artémis ont mis en pseudo partout : Vive Tonton Jérôme, il a attrapé le gogol, et une centaine d’ados ont entendu parler de l’histoire !

Plusieurs mois après on m’en parlait encore ! Vive le téléphone arabe !

Heureux les simples d’esprit ils connaitront la célébrité !