Le vendredi suivant alors que nous n’y pensons plus, le gogol sonne au portail. Athéna dont la fenêtre de la chambre donne sur le portail ouvre la fenêtre pour voir qui c’est, et ne descend pas bien sur.

Athéna avait repéré qu’il la suivait depuis la gare, elle finit les cours en miieu d’après midi. Il a repéré ses horaires, ou il attend de la voir passer. Il dit qu’il est peintre, qu’il a besoin de peinture. C’est vrai qu’il porte une salopette blanche tachée de peinture.

Et cela dure, un mois, Athéna est terrorisée, en parle à tous ses copains. Entre temps j’en ai parlé à mon voisin Arnold, il me dit de donner son numéro à Athéna et que si ça se reproduit qu’elle l’appelle, il viendra aussitôt faire peur au gogol. Malheureusement le gogol peut disparaître une ou deux semaines, et revenir ensuite, ça ne se goupille jamais comme on veut !

De guerre lasse, parce que ça dure trop, j’emmène Athéna au commissariat porter plainte. Elle explique ce qui s’est passé, raconte tout ce que le type lui a dit. Celle qui nous reçoit est une inspectrice charmante, elle me donne le numéro direct à appeler en cas de problèmes.

Le problème survient un jour. Un vendredi le gogol sonne au portail et tombe sur Artémis, 15 ans à l’époque.

- Bonjour, ta soeur elle m’a donné rendez vous !

Mais Artémis n’est pas comme sa soeur, elle rigole doucement : “c’est ça elle t’a donné rendez vous, et comment elle s’appelle ma soeur, dis son prénom pour voir ?”

Il lui dit une liste de prénoms et Artémis rigole ! Puis il lui dit “Je reviendrai à 4 heures

Artémis m’appelle et je panique, elle me rassure : Mais il fait pas peur ce mec, il fait pitié ! Même pas peur moi !

Moi j’ai peur quand même, j’appelle le commissariat en expliquant la situation. Les policiers débarquent à la maison, efficace c’est sur, mais vu la discrétion, la sirène et tout, le gogol  ne va pas se pointer. 

Artémis leur propose un verre, ils déclinent, elles les laissent dans le salon où il parlent dans leur talkies walkies, et Artémis pliée de rire écrit en pseudo MSN : deux policiers chez moi, morte de rire !

Autre anecdote amusante, est ce pour me rassurer ou pour montrer que je ne paye pas mes impôts pour rien, les policiers disent à Artémis : “appelle ta maman pour dire qu’on est là”.

Le gogol bien sur ne se pointera pas.

Quand j’emmène Artémis à son cours de batterie, j’ai peur de laisser Athéna seule. Il est vrai qu’il n’est toujours venu que les vendredi et l’après midi, mais il est tout de même tenace le bougre !

Comme Athéna en a parlé à tout le monde y compris à Benjamin, celui ci appelle son frère, policier à Paris. 

Tonton Jérôme va prendre l’affaire en main !

à suivre