fleur_bleueJ’entre dans sa vie par une petite porte…
Sans bruit, par curiosité souvent…. Et puis je reste…
Je ne ne vois sa vie que par une petite porte… Un petit morceau seulement ce qu’elle veut bien me montrer. Des photos, des images, des mots… Quelquefois c’est “lui” mais le plus souvent c’est “elle”.

Je devine derrière la page, derrière les mots, ce que je ne sais pas. J’aime bien ça deviner, c’est comme lire un roman d’Agatha Christie et chercher des indices. Je suis contente quand je vois que je ne me suis pas trompée.

Je ris, je souris, je suis triste, je me trouve des points communs avec elle. Ça me rassure souvent : je ne suis pas seule. Souvent On écrit bien mieux qu’on ne dit comme le dit Jean-Jacques Goldmann.

Ça devient vite une drogue, je suis comme ça, moi… Excessive ? Non je préfère dire passionnée ! Je ne fais jamais les choses à moitié… J’aimerais bien la connaître…

C’est comme dans la vie, comme l’entourage : il y a les gens qu’on va voir tous les jours (parce qu’on en a envie) et ceux qu’on va voir une fois par semaine, et puis d’autre qu’on verra une fois par mois, ou tous les six mois, ça dépend.
Et dont on se dit “ça fait longtemps, qu’est ce qu’elle devient”…

Mais la vie ce n’est pas un roman, ni une page colorée. Les autres vivent. Ils ont leur joie, leur peine. Un  jour  j’entre par la petite porte et elle dit qu’elle va la refermer cette petite porte… Parce qu’elle vient de vivre une rupture, un deuil, une déception. N’importe quoi qui fait qu’elle n’a plus envie de nous montrer sa vie  par ce bout de lorgnette… Ce bout de lorgnette c’est un blog, ce qu’on veut montrer…
Mais qu’est ce que c’est un blog ? Rien, du vent, de la poussière sur laquelle l’auteur peut souffler du jour au  lendemain.

Alors je suis triste. Je me dis que je n’aurais plus jamais de nouvelles. Que je ne saurais jamais plus ce qu’elle devient. Je n’avais pas d’autre porte… Dans la vie quand une personne, même celle qu’on ne voyait que tous  les six mois déménage, on a toujours quelque chose : une adresse mél, un téléphone portable. Même si un jour les liens se distendent, si on s’oublie ça rassure d’avoir quelque chose !

Je lui envoie un mél pour lui dire que je suis triste, j’envoie un mél à un faux nom, à un pseudo. Pour lui dire que je suis là si elle veut m’écrire… Je n’ai pas d’autre porte…

Je suis sans doute trop sentimentale…