femmes_cartes

Je ne crois pas trop au coup de foudre, à part quand j'avais quinze ans et que la seule chose qui me venait en voyant un être du sexe opposé c'était :

- Waouw il est trop Booooooooooooo !

Mais on évolue (un peu) et je me rends compte en regardant mon CV sentimental, que finalement je ne tombe amoureuse que de quelqu'un que je connaissais déjà, au moins un peu.

Une des raisons à laquelle je n'avais jamais réfléchi, mais qui me paraît évidente aujourd'hui est la suivante :
j'ai besoin de savoir comment se comporte mon futur amoureux en société.

Comment est il en public, comment se comporte il quand on le présente à des inconnus, comment est-il dans un groupe ?

Raison pour laquelle un speed-dating me ferait fuir et tant mieux !

Ma copine Bérangère, qui n'est pas la seule dans ce cas, m'a fait réaliser l'importance de la relation aux autres, sans le vouloir.

Bérangère, je ne la vois qu'au travail, je l'ai rencontrée en stage, et nous "cantinons" régulièrement ensemble.

On se raconte nos histoires de filles, de boulot, nos chefs, nos familles, nos enfants etc.

Il y a pourtant un truc qui me choque régulièrement, bien que l'on ait pratiquement jamais l'occasion de parler toutes les deux à une tierce personne, c'est sa relation aux autres.
Je m'explique : quand je discute avec elle, je discute. Je ne dirais pas que je me fiche de l'environnement, mais presque.

Et souvent je remarque le regard assassin qu'elle jette à la femme qui a bousculé sa chaise en passant, ou à celle qui parle trop fort à notre droite. Je me dis que si on venait à lui adresser la parole, elle mordrait peut-être, non ?

Je suis probablement une trop grande rêveuse, mais à moins qu'une même personne me bouscule trois fois de suite, me mette un couteau sous la gorge, ou me vole mon sac, je ne m'offusque pas ! Je m'offusque d'autant moins que je passe un bon moment.! Je pourrais m'énerver si j'étais seule et que mon avion a 10 h de retard !

Il y a des choses plus grave que ça dans la vie, non ?

Bérangère n'est pas la seule dans ce cas. Il y a celle qui fait des réflexions haut et fort pour un oui ou pour un non, qui prend mal le petit mot gentil du serveur, voire qui anticipe l'agression. Exemple ma sœur Camomille, un jour où nous étions dans une file d'attente, devant une cabine téléphonique, (avant les portables bien sûr) Camomille me voyant trop cool, me dit :

- fais attention à ne pas te faire doubler ! Les filles derrière nous ont des têtes à vouloir nous gruger !

Vous allez surement dire que je triche parce que j'aime les hommes, mais je trouve qu'ils sont beaucoup moins casse pieds dans ces cas là ! Ils se souviennent surement pas de la tête de leurs voisins de table au resto,  mais au moins il ne lui ont pas jeté un regard assassin !