petite003Certaines et elles sont nombreuses, préfèrent une meilleure amie…
J’appartiens à celles qui préfèrent un meilleur ami… Pourquoi ? Je ne sais pas, sans doute qu’il y a des petites filles à maman, et des petites filles à papa. Parce qu’un garçon m’apportait plus qu’une fille ? what else ?

De toutes façons, vu que j’ai rencontré Laurent à 5 ans, je ne me suis jamais vraiment posé la question.
C’est plus tard que les filles (encore elles) m’ont posé des centaines de questions. Questions d’incrédulité, (vous faites rien ?)  interprétations sauvages (lequel des deux est le frustré ?) questions de jalousie aussi (mais elle a quoi de plus que moi ?)

Pourquoi faut il des explications à tout ?

Le temps passe. Après des traversées d’océans et de déserts, après un chagrin d’amour difficile, un jour quoiqu’il m’en coûte, je ne peux plus fermer les yeux.

Laurent ne remplit plus son rôle…

Je ne dirais pas qu’il ne m’apporte plus rien : les rares fois où je le vois il m’apporte encore quelque chose…

C’est moi qui ai changé. Moi qui ai évolué…  La vie a fait des sauts de pages entre nous.

Et je n’ai plus envie de me raconter… de me confier… Et quand j’en suis là je sais que c’est grave. Je n’ai jamais su me forcer…  Je dis l’essentiel. Changement de travail, projets. Si on parle de mes filles, je me bloque. Je me borne à l’essentiel. Telles études, petit copain attitré ou non.
Nous n’avons plus les mêmes vies, plus les mêmes valeurs, et je le sais intolérant sur certains sujets : même pas la peine d’en parler.

J’avais envie d’un autre ami.
Mais l’adolescence est loin… les confidences aussi… À l’âge adulte, c’est assez rare, qu’un homme s’avance avec pour seul but d’être un ami ! Mais je ne vais pas m’en plaindre non plus !
Si tous les hommes me disaient :
- Très chère, vous êtes si laide que je ne vois en vous qu’une amie !
J’aurais de bonnes raisons de déprimer !

J’ai connu un ami au bureau, Patrice, dont j’ai parlé . Mais cette amitié n’a jamais passé les frontières du bureau.
Se parler, se raconter, ça ne suffit pas. Il faut partager des choses. Raison pour laquelle la relation avec Laurent avait pris fin. Plus rien à partager, à part des souvenirs communs, et des amis connus ensemble qu’on ne voit plus ensemble.

Et puis l’amitié avec un homme est moins facile qu’à l’adolescence, surtout si il n’est pas libre. Patrice était un homme honnête et même un repas au restaurant en tête à tête lui paraissait une trahison, et je ne peux que l’en féliciter. Laurent lui ne disait pas tout à sa femme. Il racontait que j’appelais pour donner des nouvelles, mais jamais que je déjeunais avec lui. Et j’ai mis très longtemps à m’en rendre compte…

Il y a l’ami du bout du monde… Mais c’est loin le bout du monde…

Comment faire ? Un ami g*ay ? J’en ai connu, c’est bien.
Mais je n’en connais pas ! Je fais comment je passe une annonce ? Cherche meilleur ami  ga*y ?
Non ça ne me plait pas. Ce serait coller une étiquette sur les gens.

Les amis, je ne les choisis pas parce qu’ils sont ceci ou cela. Je les reconnais parce qu’ils sont de ma famille spirituelle.

Tu es de ma famille, de mon ordre et de mon rang, celle que j’ai choisi,  celle que je ressens dans cette armée de simples gens…

Et puis un jour il m’a trouvée… tout seul…