chambreJ’ai déjà dit que je n’aime pas le camping !
Et bien c’est pire que ça ! Ce n’est pas seulement que je n’aime pas le camping, c’est que j’aime bien mon petit confort pour dormir !

Avant de me traiter de grand mère, ou de vieille maniaque, je précise que j’étais déjà comme ça à 20 ans et même à 15 ! Vous verrez la suite plus bas !

Un lit !

À priori évident, mais pas tant que ça ! Pour dormir il me faut un lit ! Un vrai lit, pas un lit de camp, pas un matelas gonflable, pas le lit supérieur des lits superposés, pas une mezzanine, pas un convertible. Quoique les dernières générations de Clic clac et BZ sont acceptables. J’ai tendance à préférer le BZ, qui ne vieillit pas avec une barre au milieu, et je préfère dormir perpendiculaire au mur !

Des toilettes à proximité…

Ce genre de détail n’a jamais perturbé mon ex mari, ni les autres hommes que j’ai connu. Mais moi je me lève une fois par nuit, voire deux ou trois, j’ai tendance à dire 10, pour être sure d’avoir la chambre près des toilettes !
Enfants, à la maison de campagne, mes sœurs et moi avions un pot de chambre, mais allez savoir pourquoi, j’ai du m’embourgeoiser, je n’aime plus trop ça !

Il me faut des toilettes, pas à l’étage en dessous ou au dessus, pas au fond d’un couloir froid et sombre…
Les toilettes, ou plutôt mes envies irrépressibles, expliquent beaucoup ma maniaquerie : c’est parce que je me lève la nuit que je n’aime pas le lit superposé du haut, ou la mezzanine ! Quand il faut descendre une échelle en pleine nuit, le lit superposé, ça devient chaud !

Le décor

Le lit c’est important, mais un lit au milieu d’un champ de bataille (la chambre de mes filles) bof ! 
La nuit on ferme les yeux… Mais j’aime avoir un joli décor.
L’idéal, en vacances, c’est la chambre avec vue sur la mer, ou la campagne, ou la montagne. Dans ces cas là, je n’aime pas les volets, un simple rideau suffit, j’aime être réveillé avec le soleil.
Mais sans aller jusqu’à ce décor de rêve, j’aime que la chambre soit rangée. Ne pas avoir à faire des slaloms pour atteindre le lit.

Autour du lit

Là c’est du détail, mais pas tant que ça ! Une table de chevet bien sûr, car poser mon livre et ma montre sur un sol en béton armé, bof ! Ne riez pas, ça m’est arrivé !
Une lampe de chevet accessible. Chez moi j’ai une lampe touche touche, pas besoin de chercher le fil !
Je n’en ai pas vraiment besoin, je connais le chemin des toilettes, j’y vais dans le noir.
Mais la lampe de chevet ça peut être primordial quand je ne dors pas chez moi, et que je dois aller aux toilettes. Enfin je ne dois pas, j’y vais forcément ! Je vous l’ai dit, j’ai des excuses valables pour être maniaque !
Et enfin dans l’idéal, le radio réveil pour voir l’heure la nuit quand j’ouvre un œil ! 
Je tiens d’ailleurs au passage à rendre hommage à mon portable, qui peut devenir un allié de poids dans certain cas ! Non seulement il donne l’heure la nuit, mais il peut servir de lampe torche pour trouver les toilettes !

Bien sûr chez moi j’ai tout ce qu’il faut ! Même quand je dormais dans le salon, j’étais bien installée !

Alors pourquoi je vous raconte tout ça ? 
Parce qu’il arrive qu’on soit invité un jour en week-end, et que l’on vous dise j’ai une petite chambre d’ami… ou pas de problèmes, on a de quoi t’héberger !
Alors bien sûr, il y a les bonnes surprises : la jolie petite chambre avec vue sur la mer !

Mais il y a aussi les mésaventures inoubliables !

marakech

Le canapé lit

La première mésaventure date de l’époque où j’étais encore chez mes parents. Nous étions invités, mes parents, mes sœurs, frère et moi, à passer un week-end à la mer, chez un cousin, qui venait que quitter Paris pour la Charente maritime…
Bien entendu nous avions fait une longue route !
Bien vite, nous avons eu de bonnes surprises. Mes parents et la petite Servane (10 ans) dormaient dans la même chambre, comment je n’en sais rien !

Et les enfants, respectivement, Louisianne 20 ans, Camomille 17 ans, Cédric 15 ans, tous les trois dans l’immonde canapé lit, ferraille et micro matelas en mousse. Inutile de dire qu’à 20, 17 et 15 ans, on a plus vraiment le gabarit des “enfants” ! Ma sœur et moi avons tenté de dormir canapé lit, mon frère a opté pour le fauteuil !
Le reste du séjour était à l’identique : pas assez de chaises pour tout le monde, qu’est qu’on mange ? Rien n’était prévu, une laitue pour 12 et un boîte de mont blanc, nous avons parlé longtemps de ce séjour en famille, et bien évidemment, nous n’y sommes jamais retournés !

Le matelas gonflable…

C’était avec Eric, (le prédecesseur de mon mari). Nous allions en week-end en Lorraine, chez sa soeur, en même temps que d’autres personnes de sa famille. Nous étions donc un jeune couple, invités chez un couple plus âgé, avec maison, enfants, etc…
“Vous, vous êtes jeunes, vous allez dormir dans le salon”.
Génial, me dis je en lorgnant le canapé !
Ben non, c’était pire ! Un matelas gonflable par terre sur le carrelage ! Imaginez comme c’est agréable, le carrelage, quand une jambe ou un bras s’échappe du lit… euh pardon du matelas gonflable !

Pour couronner le tout, le salon était fermé par une porte vitrée !  Bonjour l’intimité, la lumière du couloir etc !
J’ai oublié de dire que pour dormir, un peu d’intimité c’est bien ! Les chambre open space, bof bof !
Bien sûr, je n’ai rien dit, mais me suis débrouillée pour trouver mieux la fois suivante !

Le grenier aménagé…

C’était avec mon mari. Pas encore d’enfants. Nous allions à l’automne, en week-end, chez mon oncle en Normandie. Sa maison est un magnifique manoir, héritage de famille. Moi je dirais cadeau empoisonné, chacun son truc ! Car un manoir, ça coute cher à entretenir et à chauffer ! Ce qui fait qu’il est divisé en 3, deux parties servent de gîte rural… Très joli ! La troisième partie, chez eux, c’est rustique, on se chauffe au feu de bois et l’eau chaude connait pas !

C’est ainsi que mon mari et moi on se retrouve dans le grenier aménagé, qui est en fait le toit rond et pointu de la tour (très jolie de l’extérieur). Il y a bien un lit, un vrai. Le reste, c’est le bric à brac, les vieilles maquettes inachevées des enfants, des meubles disparates entassées ça et là. Un parquet dégueu, des fenêtres qui laissent passer l’air froid. Nous avons dormi tout habillés…
Pour aller aux toilettes, j’ai du prendre l’escalier étroit et glacial de la tour, pour descendre vers les toilettes. Les toilettes, c’est un minuscule réduit dans la tour, où c’est à peine si on peut fermer la porte, tenu par un antique crochet ! Toilettes tout aussi glaciales que la tour. 

L’annexe chambre d’amis…

C’était pour le mariage de ma belle sœur en Alscace. Ma belle sœur, du Sud comme ma mari, est partie vivre en Alsace et s’est mariée là bas.
Athéna avait deux ans, nous l’avions emmenée, mon mari et moi.  Comme dans tous les mariages, les invités étaient éparpillés dans les maisons de la famille. Il s’agissait de la famille du marié, que nous ne connaissions pas. Mon autre beau frère et sa copine, ces veinards étaient à l’hôtel. On nous emmène chez des cousins qui nous hébergent dans un petit village.
Ils ont acheté une maisonnette, pour le terrain. Ils en ont construit une neuve à côté. L’annexe, ancienne maison, sera notre chambre d’amis. Nos hôtes nous offrent un café, nous précisent que le boulanger est fermé le lendemain, que si nous voulons du pain frais pour le lendemain, il faut le dire tout de suite. Nous disons oui pour le pain frais, mais nous n’avons eu que du pain dur le lendemain !

L’annexe, c’est un canapé lit (beurk) et tout de même un lit pour Athéna, dans un b… immonde avec sol en béton armé !
Il fallait enjamber des cartons, contourner des meubles pour atteindre le canapé… Il y avait tout de même une salle de bains avec toilettes !
Après le mariage, on nous a ramenés dans ce village que je n’aurais pas su trouver. Athéna terrorisée par le bazar, a refusé de dormir dans son lit ! Après une nuit agitée, elle s’est réveillée tôt comme tous les enfants. Je me suis levée avec elle, suis sortie de l’annexe… Nos hôtes dormaient encore pour un bon moment, et n’avaient pas daigné nous laisser l’accès à la cuisine. J’ai fait le tour du village avec Athéna, dans l’espoir de trouver un bistrot pour prendre un petit déjeuner ! Peine perdue !

Maintenant je prends les devant !

On peut bien sûr constater les dégâts et dire “finalement je vais à l’hôtel, oui oui même un formule 1 fera l’affaire” mais ça pourrait être mal perçu !
Quand j’ai un doute, car bien sûr il y a des gens à qui on peut faire confiance, mais dès qu’on me parle de grenier aménagé ou de chambre d’amis en travaux, j’insiste : je vais à  l’hôtel.
Si vraiment ça passe mal quitte à passer pour une emmerdeuse, je dis que je déteste dormir chez les autres !

Et je suis une hôtesse parfaite, mais oui !

Même avant toutes ces mésaventures, j’ai toujours tout fait pour bien recevoir les autres ! Jamais je ne proposerais la mezzanine d’Athéna (tout le monde n’aima pas dormir au raz du plafond) ni le canapé du salon !
Et si vraiment je ne peux pas recevoir, je préfère proposer une chambre d’hôtel !