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Line et Renaud, se rendent donc à la ferme. La longère appartient à Marcel. Il s’en moque. Il utilise le terrain d’à côté où restent quelques bâtisses, pour entreposer du matériel agricole quand il n’a plus de place dans ses propres hangar.

Marcel ne crache jamais sur une rentrée d’argent. Il achètera des terres, encore des terres, quand sa femme doit supplier pour avoir une machine à laver neuve !

Alberte dit souvent : “les ouvriers sont plus heureux que nous ! Je n’ai toujours pas de WC dans la maison, il faut aller dehors (ce sont de vrais WC, pas une cabane, mais quand même) et je dois pleurer pour avoir une machine à laver ! Des terres, des terres et encore des terres ! Dès qu’on a trois sous on achète des terres !”.

Alors Marcel ne refuse pas la proposition de ces riches parisiens. Deux mois après, les deux couples signent chez le notaire. Alberte est en larmes, mais Line est radieuse.

Line se jette à corps perdu dans la remise à neuf de la longère quelque mois plus tard. Ses deux fils découvrent les joies de la campagne.

En réalité Line n’est pas heureuse. Elle soupçonne son mari Renaud de la tromper depuis longtemps. Il travaille beaucoup, elle aussi, ils se voient peu, il aurait tout le temps qu’il veut pour courir le guilledou. Alors elle se dit qu’au moins le week-end, il sera occupé et pas loin d’elle. De fait, il adore lui aussi bricoler. 


Line est toujours amoureuse, elle ne veut pas le perdre. Elle aussi a une belle mère envahissante ! Les parents de Renaud viennent souvent en week-end, ils n’ont qu’un fils. Le grand père est un homme tranquille, jamais un mot plus haut que l’autre. Il s’est lancé dans la culture du potager. Pourquoi pas ? Tous les citadins rêvent de potager et de manger leur propres salades !

La mère de Renaud, Marie-Hélène est une petite femme très énergique, elle aussi trouve que Line ne sait pas élever ses enfants, comment le pourrait-elle, elle travaille trop ! Les mercredis elle prend ses petits enfants chez elle. Et le week-end elle est là pour leur préparer leurs tartines. Elle refuse de venir en voiture. Aussi tous les dimanches à 17 h, elle embête sa belle fille et lui demande de l’emmener à la gare pour Paris. Le train est à 19 h mais elle n’en a cure, elle a peur de le rater !

Pendant ce temps les enfants s’amusent. Et le fils aîné a envie de se faire de amis dans le village.

à suivre