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J’ai une amie que je connais depuis quelques années et qui se reconnaîtra sûrement si elle passe par là…

Le temps passe vite, d’ailleurs, la dernière fois je lui ai dit “mais ça fait deux ans qu’on se connaît”, elle m’a dit : “mais non 4 !”:

Nos histoires se ressemblent, enfin disons qu’elles ont des points communs… Elle a eu un premier amour, l’équivalent de Laurent, d’ailleurs quand nous en parlons entre nous, nous disons “l’équivalent de mon..”

Amour, chagrin d’amour… Le temps passe. Nous nous disons des choses comme “on ne peut pas oublier, tout nous y fait penser”… 

Et puis nous passons du temps à parler d’eux, à analyser les mots, les comportements, à les trouver tellement tordus et torturés…

Et puis les “et si demain il revenait, je ne sais pas ce que je ferai… Est ce que je dirais oui ?”

Pourtant malgré la difficulté à oublier, malgré le deuil, on sait que l’être regretté a des défauts, on sait qu’il y a mieux, on sait….

Et puis on compare, mais voilà quand on compare c’est toujours lui qui y gagne ! 

Les regrets demeurent… De mon côté, j’avais la possibilité de voir Laurent “en vrai” et le voir ne me faisait pas tant d’effet que ça ! 

La liste de ses défauts, je l’avais écrite, réécrite, complétée, je la relisais parfois, je voulais tant me convaincre ! 

Et puis un jour, presque en même temps, un autre homme arrive, et à la comparaison, ce n’est plus lui qui gagne ! 

Et ce jour là, alors nous avons parlé, et le discours n’était plus le même :

C’est mieux comme ça ! Pas de regrets ! Il peut revenir, je n’en voudrais pas ! Non il y avait trop de trucs qui n’allait pas ! Il n’aimait pas ça, ni ça, et puis il était comme si et comme ça, Non ça c’est sûr à long terme, je n’aurais pas supporté ! 

 Ce jour qu’on croyait ne jamais voir venir est arrivé  : celui où on a tué les regrets… Celui où on se dit “c’est mieux comme ça !” 

Ouf ! Enfin !