Quand j’étais petite, j’allais au catéchisme… Ça n’a pas fait de moi une fervente pratiquante, mais là n’est pas le sujet…
Quand j’étais petite, on parlait encore de la morale, à l’école en famille, et on avait une idée assez précise des choses qui se faisaient et ne se faisaient pas…
L’adultère ça ne se faisait pas, c’était pas beau. Et comme j’ai eu la chance d’avoir des parents unis, que je ne pouvais pas imaginer une seconde mon papa regarder une autre femme que la sienne, la leçon de morale est bien passée.
Vous allez sans doute m’accuser de sexisme… Pourquoi citer la présumée faute du père et pas de la mère ?
Tout simplement parce que quand j’étais petite, on parlait plus souvent de l’homme adultère que de la femme.
La femme, bien souvent mère au foyer avait moins d’occasions et sans doutes d’autres préoccupations…
Toujours est-il que lorsqu’on citait un exemple, c’était l’oncle Arthur qui avait une femme et une maîtresse…
La maîtresse étant souvent d’ailleurs une jeune fille ou une femme plus jeune, attendant désespérément le divorce du monsieur… La fameuse “Back Street” ou femme d’à côté…
Je ne parlerais pas ici des couples M et Mme X amis avec M. et Mme Y, Mme Y se faisant la malle avec M. X, ce serait faire de la pub à un certain NS…
Ma très sainte mère, nous a souvent mises en garde, nous ses filles, contre ces hommes mariés et menteurs, qui en plus de tromper madame leur épouse, avaient le culot de dire du mal d’elle et de promettre la lune à une pauvre fille… Mais mes sœurs et moi n’ayant jamais eu de goût pour les “vieux”, la question ne s’est jamais posée.
Je n’étais pas une sainte, loin s’en faut, j’ai eu deux courtes aventures avec des hommes pas libres… mais…concubins…
C’était tout ce qu’il me restait du catéchisme ! Les messieurs n’étaient pas passés par le sacrement, mon honneur était sauf !
En toute connaissance de cause, et en sachant que cela ne durerait pas… Une belle aventure que l’on vite et fort…
Le temps aidant, j’ai compris que tout n’est pas si simple. Qu’il existe des mal mariés, que certains ont vraiment divorcé pour une autre. Que tromper, non ce n’est pas beau, mais parfois cela peut être le déclic qui fait que l’on décide de mettre fin à son mariage, ou le révélateur de la personnalité de l’autre…
En un mot, je me suis éloignée des principes un peu rigides de ma tribu, et également de leur intolérance à ce sujet : jeter la pierre sans chercher à comprendre, je ne peux plus…
Je ne suis plus “petite”…
Cela n’a rien à voir avec la morale, mais je me suis jurée de ne jamais tomber amoureuse d’un homme marié ! Facile de dire Fontaine je ne boirai pas de ton eau, impossible ?
Pas forcément si on décide de prendre rapidement la fuite ! Encore faut il être au courant de la situation du monsieur (j’y reviens plus loin)…
Oui ça aurait pu… Et pourtant, ignoble pécheresse que je suis, je suis tombée amoureuse de Laurent.
Et je n’ai jamais été sa maîtresse !
Lorsque j’ai divorcé je me suis aperçue que pour certains j’étais une proie idéale : libre avec des enfants, donc pas trop casse pied…
Certains vont droit au but : et si on prenait du bon temps, sans se prendre la tête ?
D’autres jouent les victimes : elle ne me comprend pas !
Puis les autres font une cour classique, sentimentale, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus moyen de reculer…
J’ai toujours dit non. Facile peut-être, il suffit de ne rien ressentir, l’attirance physique mise à part…
Certaines se font piéger par un monsieur qui a “oublié” de préciser qu’il est marié. Ou qui prétend être en instance de divorce (il a juste oublié d’en avertir son épouse).
Mais grâce aux histoires des copines, on devient une vraie enquêtrice : Ah bon tu habites une maison ? Tout seul ? Comment ça tu n’as pas de numéro de fixe ? À quel tribunal, au fait, la demande de conciliation ?
J’en ai vu des femmes d’à côté. Didou est depuis 7 ans avec un homme plus âgé qu’elle, marié. De grands enfants qui ont quitté le nid, il ne peut même pas sortir l’excuse classique…
Madame son épouse, parfaitement au courant de la situation faisait régulièrement du chantage au suicide, à la dépression. Elle a fini par partir et Didou s’est installée chez lui, en gardant son appartement, on ne sait jamais. Madame l’épouse partie rejoindre sa famille en Bretagne écrit à Monsieur que ça ne va pas, qu’elle s’ennuie, qu’elle déprime… Monsieur lui dit de revenir, Didou repart chez elle.
Malgré les conseils qu’elle ne m’a jamais demandés, elle continue quand même à le voir. Elle me dit toujours que les choses changent, qu’il évolue !
Aux dernières nouvelles, Monsieur qui ne veut pas choisir, écrirait des lettres poétiques à ses deux femmes !
Tout cela est bien triste, et je ne suis pas à l’abri. La preuve, j’ai ressenti le besoin d’écrire tout ça, alors que l’été arrive à grand pas… Et que je vais revoir mon souvenir d’été…
Le pire c’est que ma très sainte mère, (l’ignoble chipie) qui a du évoluer sans que je m’en rende compte, n’arrête pas de m’en parler : Il est bien Marc, non ? Et intelligent en plus, ce serait bien pour toi, non ! Dommage qu’il soit marié !
Et j’allais oublier Chérubin, l’histoire sans fin !
Bonus : Oh la la je sens que le requêtes gogolesques ne vont pas être tristes ! Et encore j’ai failli mettre un titre de billet pire que celui là !
bonus 2 : plein de commentaires sur le billet Comment faire semblant de travailler. Alors que ce n’est pas mon style de billet habituel… Billet écrit à l’origine pour Holala !
Snif… j’en serais presque vexée, moi qui aimes tant écrire de jolies choses ! Mais non je blague !